A la suite de l’affaire des salaires impayés des joueurs d’Akanda FC et d’ autres club du National Foot associée à celle de Beugré Mariano qui a remporté son procès contre Mangasport, l’association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) dirigée par les anciens internationaux, Rémy Ebanega et Paul Ulrich Kessany a interpellé les acteurs du football gabonais le jeudi 8 décembre courant à la faveur d’une conférence de presse qui s’est tenue à Libreville.
Reconnue par la Fifpro (Ndlr : Fédération internationale des footballeurs professionnels), l’Association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) gérée par les anciens internationaux Rémy Ebanega et Paul Ulrich Kessany est montée au créneau hier à Libreville lors d’une conférence de presse pour décrier l’actuelle situation du football gabonais, marqué par de nombreux litiges entre joueurs et dirigeants des clubs. En effet, dans le soucis de laver l’image du Gabon, classé au dernier rang africain des tableaux de la Fifpro en matière de règlement de salaire et traitement des joueurs dans les différents championnats, l’ANFPG est revenu sur les litiges enregistrés dans plusieurs clubs locaux.
Pour Rémy Ebanega, dans l’ensemble le constat est amer car hors mis Akanda FC dont la mauvaise renommée a traversé les frontières d’autres clubs comme Missile FC, Stade Migovéen, le Canon 105, Mangasport avec le cas Beugré Mariano ne daignent pas de respecter les clauses des contrats, particulièrement le traitement salarial des joueurs. Après étude l’association a constaté que les contrats de joueurs dans certains clubs présentent des éléments qui ne répondent pas aux normes internationales. « Comment comprendre qu’un contrat puisse stipuler que si le joueur n’est pas dans les listes de 18 retenus pour les matchs pendant trois mois son salaire devrait être coupé ou que si un joueur est appelé en sélection, il ne devrait pas percevoir son salaire du mois ? », s’est interrogé Paul Kessany.
Selon l’ANFPG, une cinquantaine de litiges sont en cours de traitement au tribunal. En cas de non conciliation des parties, les affaires seront portées à la Fifpro qui les transmettra à la Fifa. « Nous voulons que les clubs s’acquittent de leur devoir, car la situation actuelle de notre football nécessite de nous asseoir pour faire en sorte que les conciliations soient entamées ».Pour éviter de tomber dans le cas Mangasport soumis à payer 19 millions de francs Cfa au milieu de terrain Beugré Mariano de dédommagement, l’ANPG propose un code de travail, la mise en place d’un organe de gestion et de control financier au service du National Foot et d’une commission de règlement des litiges. D’après Paul Kessany, les conflits qui opposent joueurs et clubs sont en partie causés par la Fédération gabonaise de football qui refuse de mettre sur pied la commission des litiges pourtant statutaire et la Ligue Nationale de Football qui encourage d’une manière ou d’une autre les dirigeants de clubs à fouler aux pieds les droits des joueurs. Pour le bien de ses adhérant l’ANFPG prévoit l’organisation d’un stage d’intersaison pour les joueurs qui n’auront pas trouvé des clubs afin d’entretenir la forme. Une tournée nationale de sensibilisation dans différents clubs démarre la semaine prochaine avec un déploiement des membres de l’ANFPG.