Le Gabon a promis des sanctions à l’encontre de ses Casques bleus soupçonnés d’abus sexuels en Centrafrique par les Nations unies si les faits étaient confirmés, dans un communiqué publié jeudi par le ministère de la Défense.
"Le ministère de la Défense nationale assure le peuple frère centrafricain et nos partenaires internationaux que des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnées de façon appropriée", indique le communiqué signé par le ministre de la Défense Etienne Massard Kabinda, également secrétaire général de la présidence.
"Il appelle, par conséquent, au respect de la présomption d’innocence", ajoute le texte.
Une enquête de l’ONU a permis d’identifier 41 Casques bleus gabonais ou burundais de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles dans la préfecture de Kemo (centre) en 2014 et 2015.
Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric lundi, l’enquête, qui a duré quatre mois en coopération avec des enquêteurs burundais et gabonais, a recueilli des preuves contre 16 Gabonais et 25 Burundais servant dans la Minusca.
Le Gabon regrette que le rapport de l’ONU "fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine à la malveillance".