Inaugurée il y a six mois par le président de la République, l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda (E3M) a connu sa première rentrée académique en septembre dernier. Bref entretien avec Jean Valentin Leyama, PCA de cet établissement d’enseignement supérieur, au terme du deuxième conseil d’administration tenu le 5 décembre 2016 dans le chef-lieu du département de la Lemboumbi-Leyou.
Gabonreview : L’école dont vous avez la charge s’apprête à vivre sa première rentrée académique. En quoi a consisté ce nouveau conseil d’administration ?
Il faut déjà rappeler qu’il s’agit du deuxième. Nous avons tenu le premier conseil d’administration de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda en mars dernier. Il avait notamment eu pour mission de désigner le président du Conseil d’administration et de nommer le directeur général de l’établissement. Celui que nous venons de tenir est le premier conseil ordinaire, qui avait pour objet le fonctionnement de l’école depuis son ouverture en septembre et la validation des comptes d’ouverture de l’exercice 2016 ainsi que l’adoption du budget pour l’exercice 2017. Ce budget de l’exercice 2017 se chiffre donc à 1 milliard de francs CFA environ. Celui-ci sera alimenté de moitié par Comilog et de l’autre par l’Etat gabonais, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Comme vous le savez, les deux partenaires se sont engagés à contribuer de manière équitable au fonctionnement de l’école.
A combien peut-on évalué le coût de la formation d’un étudiant inscrit à l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda pour cette première année ?
Pour cette année d’ouverture, nous avons inscrits 29 étudiants sur une capacité d’accueil de 60. Il serait prématuré de connaître à l’avance le coût de formation de chaque étudiant, puisqu’il s’agit d’une expérience qui commence. Toutefois, dans la mesure où les étudiants sont boursiers, l’école a tenu à s’arrimer prioritairement aux standards fixés par l’Agence nationale des bourses du Gabon. Les frais de scolarité sont donc assurés par cette agence sur la base des taux courants.
Le Gabon reste confronté à la question de l’adéquation formation/emploi. Pouvez-vous nous assurer que ces étudiants trouveront un emploi au terme de leur formation ?
Il faut déjà savoir que l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda est une école d’application. Il ne s’agit pas d’une école de formation générale. Nous accueillons des étudiants qui ont déjà un background dans le domaine des mines et de la métallurgie. A ceux-là, nous offrirons des enseignements pratiques. Vous constaterez que l’école est dans un environnement industriel. Il faut d’ailleurs ajouter que la direction de l’école veille effectivement à l’adéquation formation/emploi, d’où son choix de démarrer avec 29 étudiants. Ça permet d’évoluer la capacité d’absorption du marché. D’ores et déjà, quelques entreprises minières, en dehors de Comilog, sont intéressées par les formations dispensées dans l’école. Nous avons notamment la Nouvelle Gabon Mining installée à Franceville et Managem à Bakoumba, qui sont intéressées par les étudiants qui seront formés dans l’école. Je pense que les premières promotions n’auront pas de difficultés majeures d’insertion.