En Chine depuis hier, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba tente d’attirer les investisseurs de l’empire du milieu au Gabon.
En difficile posture, l’économie gabonaise tourne au ralenti depuis peu. L’investissement public comme privé se raréfie. La croissance projetée au départ à 5,4% est en nette déclin avec une baisse de plus de 1%. La crise pétrolière mondiale qui affecte les économies de rente est explicative de cette position de l’économie gabonaise. Tout comme cela explique la situation du moment, cela permet aussi de mesurer la chute de 4,5% des recettes en part du PIB du Gabon survenu entre 2013 et 2015 et le bouleversement de l’équilibre financier qui a entraîné la « détérioration des finances publiques », la baisse des subventions et le déficit fiscal en cash (6% du PIB en 2016 contre 5% en 2015).
En 2015, l’agence de notation Moody’s estime à 10%, les besoins en financement du Gabon avec le temps, cette part à largement augmenté. Au regard de la situation, seule la diversification par le canal de la « transformation » peut permettre au Gabon de surmonter ses maux économiques et financiers. « Sur fond de baisse sensible des recettes pétrolières, explique un analyste du FMI, un réglage de précision est nécessaire pour promouvoir plus efficacement les investissements dans les autres secteurs ». Mais pour attirer les investisseurs, il faut rassurer et soigner les clichés peu flatteurs de la dernière élection présidentielle. Ainsi, tentant le tout pour le tout, le Président de la république, Ali Bongo Ondimba effectue une visite de trois jours pour convaincre les investisseurs chinois d’injecter leurs fonds dans des projets porteurs de gain au Gabon. « Notre message vis-à-vis de la Chine c’est de demander aux entreprises chinoises de venir investir au Gabon dans le domaine de la transformation », dévoile Ali Bongo Ondimba dans une interview accordée à un média étranger.
En Chine, Ali Bongo Ondimba ventera le potentiel économique du Gabon en montrant la place de choix qu’occupe la transformation des matières premières dans la transformation de l’économie et la création de richesses. Le Président de la République veut cette logique de transformation généralisée dans tous les secteurs de sorte qu’après 2020, le Gabon soit un pays industriel.