La ministre de l’Economie forestière n’entend pas renoncer à son appartenance au parti dirigé par Zacharie Myboto, malgré les quolibets dont elle est l’objet, depuis sa nomination au gouvernement d’ouverture.
Lors de son opération de «présentation aux populations d’Oyem», le week-end dernier, la 5e vice-présidente de l’Union nationale (UN) a revendiqué son appartenance et son implication dans la création du parti dans lequel elle continue à militer, malgré le désaveu de certains de ses frères d’armes.
«Lorsque l’Union nationale a été créé, j’étais parmi les premières militantes de ce parti. Lorsqu’il a fallu venir installer les cellules à Oyem, j’étais la première et je peux le prouver. C’est pour vous dire que l’Union nationale est une partie de moi, personne ne peut ici dire qu’on va exclure Estelle Ondo de l’Union nationale. C’est mon parti. Ils veulent oublier les sacrifices que j’ai consentis quand je suis rentrée dans ce parti. Certains étaient au PDG et terminaient tranquillement leurs mandats, moi je me suis engagée dans ce parti», a-t-elle affirmé.
Pour Estelle Ondo, la ville d’Oyem et sa population n’appartiennent à personne, ne sont et ne seront la propriété d’aucun parti politique. Un statut qui devrait permettre à chacun de pouvoir se mouvoir où bon lui semble, sans avoir à essuyer les critiques des autres. «Oyem nous appartient à tous. Personne n’a le privilège d’avoir les Oyemois. Nous n’avons pas le droit de nous exclure de la gestion de notre Nation. Je suis aujourd’hui pour quelques heures encore, une personnalité incomprise parce que issue de l’Union nationale. Jusqu’à ce jour je suis 5e vice-président de l’Union nationale», a-t-elle indiqué.
En chantre du dialogue national proposé par Ali Bongo Ondimba, dans son parti l’Union nationale et dans sa ville natale, Estelle Ondo affirme poursuive dans la logique de la tenue de la conférence nationale souveraine, telle que souhaitée par l’ancien Secrétaire exécutif de l’Union nationale, André Mba Obame. «En 2012 André Mba Obame avait déjà demandé que nous allions au dialogue. Il avait parlé de la conférence nationale souveraine. Donc lorsqu’Ali Bongo Ondimba tend la main aujourd’hui à l’opposition pour un dialogue, pourquoi aurais-je à refuser? Je suis dans cette logique. J’estime que lorsque dans un pays les choses vont mal, lorsqu’il y a une crise, les enfants d’un même pays doivent se retrouver pour discuter ensemble».