Le Bureau Exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, version Moukagni Iwangou) réuni samedi à son siège de Nzeng Ayong a déclaré qu’il s’inscrit en faux devant la décision de la Cour Constitutionnelle qui a repoussé la tenue des élections législatives au 29 juillet 2017 au lieu de fin décembre 2016 comme initialement prévu.
« Le Bureau exécutif s’inscrit en faux devant la décision de la Cour Constitutionnelle », martèle l’UPG de Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Le parti fait constater que « les difficultés alléguées n’ont jamais été portées devant le Parlement, et que de ce fait, la loi des finances de l’année a conservé en l’état les inscriptions initialement réservées aux charges électorales ».
Dans sa décision, la Cour constitutionnelle a fait valoir le cas de force majeur pour reporter le scrutin. Dans une lettre, le président de la Commission électorale nationale, autonome et permanente (CENAP) a saisi le Premier ministre évoquant une impossibilité d’organiser ces élections à cause d’une insuffisance de budget. Le Premier ministre a saisi à son tour la Cour constitutionnelle qui pris la décision de reporter le scrutin.
« Déterminé à faire respecter la loi, le Bureau Exécutif déclare que les allégations de la Cour ne peuvent faire autorité devant les dispositions constitutionnelles », insiste l’UPG.
« De ce fait, la Chambre des Députés cessera de représenter la Nation, au terme normal de la présente mandature », averti l’UPG.
« Dans cette perspective, le Bureau Exécutif lance d’ores et déjà, un appel à la mobilisation de l’ensemble de ses organes locaux, devant le péril imminent qui menace la Nation », conclu le parti qui a soutenu Jean Ping lors de l’élection présidentielle du 27 août dernier.