A l’occasion de son récent séjour dans sa ville natale, les 2 et 3 décembre derniers, le ministre des Transports s’est prêté aux questions de Gabonreview. De son combat pour l’apaisement à Bitam à son nouveau costume de leader politique de cette localité, Flavienne Mfoumou Ondo n’élude aucun point.
Gabonreview :Aujourd’hui membre du gouvernement, quelle sera votre partition dans le cadre du rassemblement des filles et fils du Ntem, après les tensions postélectorales ?
Flavienne Mfoumou Ondo : Chacun de nous a une partition à jouer, comme l’ont déjà fait le chef de l’Etat et le Premier ministre en formant un gouvernement d’union nationale. En tant que chef de nos différents départements ministériels, nous avons également la mission de jouer un rôle et relever d’autres défis. Le département du Ntem est le mien, et pour rassembler les filles et les fils de cette localité, je n’ai pas de potion magique. Encore moins de solution miracle, si ce n’est leur demander de me rejoindre, de me soutenir.
Car s’ils ne le font pas, s’ils ne se mettent pas derrière moi pour que nous puissions travailler et avancer ensemble, pour le relèvement de notre département et de notre Nation, je ne pense pas que nous pourrions atteindre les objectifs que nous nous sommes tous fixés. C’est-à-dire le développement de notre pays et la relance de son économie, mais aussi l’objectif d’apaisement des tensions.
Pourriez-vous revenir avec nous sur la qualité des rapports que vous entretenez avec les notables politiques de Bitam ?
Je dirais qu’avec les notables politiques de Bitam, les rapports sont excellents. Vous savez cependant que l’on ne peut faire l’unanimité. Qu’à cela ne tienne, je ne demande pas aux filles et fils de Bitam de m’aimer moi, mais d’aimer leur commune et leur département, qui est notre dénominateur commun. Même si des gens ne m’aiment pas, qu’ils se rapprochent ou se mettent derrière moi, pour m’aider à relever ce défi : faire en sorte que le département du Ntem ne reste pas en arrière-plan.
La configuration actuelle dans votre département fait très certainement de vous le principal leader politique de Bitam. Pensez-vous avoir les épaules suffisamment larges pour endosser ce costume ?
Selon les saintes écritures, lorsque Dieu vous met face à une épreuve, il vous donne également les moyens pour faire face à cette difficulté. Dans le même sens, le Tout-Puissant donne également les plus durs combats à ses plus vaillants guerriers. Je pense que j’en suis un et que si le chef du gouvernement a porté son choix sur moi, c’est qu’il pense que je pourrai. Et avec l’appui de mes frères et sœurs du Ntem qui, en plus d’être volontaires aiment tellement notre département, je dirai, j’y parviendrai. Car je ne suis pas seule.
Vous êtes à la tête du ministère des Transports et de la Logistique. Quels projets à caractères économique et social initierez-vous pour aider les populations gabonaises, et particulièrement bitamoises, à améliorer leurs conditions de vie ?
En ce qui concerne le département, nous avons des projets à très court terme, énoncés par le Premier ministre lors de la présentation de sa politique générale. Ce sont donc ces projets que nous devons réaliser sur les 100 premiers jours du nouveau gouvernement. A côté de ça, nous avons des projets à court, moyen et long terme. Au sein du ministère des Transports, nous œuvrons actuellement à la matérialisation de ces projets.
Je suis convaincue que les propositions que je ferai pourraient trouver leur place au sein du gouvernement. Par ailleurs, il n’y a pas de projets que je puisse réaliser toute seule. Certes il y en qui sont exclusifs au ministère des Transports, mais également d’autres qui sont beaucoup plus transversaux. C’est le cas de route. Je suis certes ministre des Transports, mais ce n’est pas moi qui fais les routes.