A Vienne en Autriche, le cartel des pays producteurs de pétrole (Opep) a acté la décision de réduire sa production. Le Gabon pays membre depuis quelques mois devrait ainsi voir sa production pétrolière passer de plus de 200 0000 barils/ jour à 193 000. Cela ne devrait pas véritablement impacter l’économie nationale, très dépendante du pétrole.
Cinq jours après l’accord « historique » de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les marchés ne cessent de s’affoler au grand plaisir des investisseurs. Les « échanges plus tranquilles » s’organisent. En trois séances, les cours ont pris environ 15 % de leur base habituelle des trois derniers mois et se situent à près de 54 dollars le baril. L’accord est imminente a en jugé les remous autour des marchés. Les prix également pourraient atteindre 80 dollars le baril à moyen terme. « On continue de réagir favorablement à l’accord de l’Opep (…) qui a provoqué une hausse majeure des cours, mais on commence à rencontrer de la résistance », explique un analyste des risques.
Naturellement, cela devrait avoir des conséquences positives sur la relance du marché du pétrole mais cette relance sera modeste. La saturation et la baisse des investissements dans le secteur du pétrole doivent être vues en première ligne des contingences d’un changement simultané de situation. L’Association des pays producteur de pétroles (Appa) reconnait l’impact positif mais circonstancielle que la baisse impulsera le marché après deux ans de ralentissement. Mais cette relance ne sera pas allongée dans le temps. « Aucun actif ne monte en ligne droite et des acteurs de marché aiment prendre leurs bénéfices après d’importantes variations", explique un analyste.
Plus d’un million de baisse de production, c’est déjà bien ! Dans le sillage, la baisse concerne aussi les cinq pays producteurs de pétrole : l’Algérie, l’Angola, le Nigéria, la Libye et le Gabon le petit poucet d’un cartel où les géants font le jeu. De plus de 2 000 000 baril/jour, le Gabon réduira sa production de 9 000 baril/jour ni plus ni moins. L’Angola et l’Algérie sont également concernés par cette logique dont sont exemptés la Libye et le Nigéria, exemptés de quotas à cause des crises qui touchent leur milieu respectif.
Concrètement, il ne faut pas s’attendre à un grand changement de situation seul les grosses pointures du secteur et les pays épargnés par les quotas comme la Libye ou encore le Nigéria devraient ressentir les effets et là encore que peu partiel, de cet accord. Pour le Gabon, le fossé financier en raison de la baisse de la production journalière devrait normalement se renforcer. L’implication massive dans la diversification de l’économie demeure la seule issue de sortie d’une part pour y faire face et d’autre parts, pour limiter les risques d’une telle crise dont l’issue demeure incertaine.