LIBREVILLE - La Cour constitutionnelle a approuvé vendredi le report des élections des députés au 29 juillet 2017 au plus tard.
Le rendu de la Haute juridiction fait suite à la saisine du gouvernement qui sollicitait une impossibilité de la tenue des élections législatives dans les délais constitutionnels, pour cas de force majeure.
Il s’agit notamment de la crise financière, conséquence de la baisse des cours du baril du pétrole, et les dépenses et les réorientations des dépenses dans les réparations des dégâts causés par les violences postélectorales, après la publication des résultats provisoires par le ministère de l’Intérieur via la commission électorale nationale autonome et permanente CENAP).
« Les difficultés financières ainsi que la prise en charge dans l’urgence, des dépenses imprévues consécutives aux violences enregistrées à l’issue de l’élection du président de la République du 27 août 2016, constituent un cas de force majeure autorisant l’organisation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale au plus tard le 29 juillet 2017 », indique le rendu la Cour constitutionnelle.
Outre le cas de force majeure évoqué, cette décision vient également réconforter la volonté du gouvernement qui souhaitait que le dialogue national en préparation, convoqué par le président de la République se tiennent préalablement, pour une organisation des élections législatives apaisées.
« Le dialogue va avoir lieu, et les élections aussi. Nous avons la capacité de gérer les deux, de dialoguer, de discuter, et chacun est libre de se présenter aux élections. Naturellement, l’idéal serait que le dialogue ait lieu avant les élections. Il serait inutile de discuter et d’éventuellement refaire les lois si ce n’était pas pour les appliquer à l’occasion des élections », avait souhaité le ministre d’Etat, porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilié-By-Nzé lors d’une conférence de presse tenue le 8 novembre 2016.