FRANCEVILLE – La sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) a annoncé le week-end dernier, la production de 24 600 t de sucre, à l’issue de sa campagne de récole débutée en juin dernier à Ouellé (33 Km à l’ouest de Franceville).
« L’objectif des 26 000 tonnes visées n’a pas été atteint », s’est plaint Christian Noel Renardet, directeur général de la filiale du groupe CASTEL.
De nombreuses raisons ont été évoquées pour expliquer cette déconvenue qui risque de porter atteinte au futur de l’entreprise.
En plus de l’insuffisance de la formation évoquée par les partenaires sociaux et le manque de conscience professionnelle de la part du personnel, clairement décrié par la cheffe du personnel Marie-Rose Mbou, Christian Noel Renardet évoqué le prix du sucre resté figé depuis 18 ans ; l’introduction d’une TVA de 10% ayant plombé la marge de bénéfices ; l’expiration en février dernier de la convention douanière, entrainant des pertes de l’ordre de 600 000 000 de FCFA sur les droits de douanes ; l’absence des financements de l’Etat à hauteur de 500 millions de FCFA annuels, etc.
Christian Noel Renardet a soumis un cahier de charges au gouvernement par biais du secrétaire général de la province du Haut-Ogooué, Sylvain Mayené, mandataire du gouverneur Jacques Denis Tsanga, afin que leurs revendications soient prises en compte dans le but de relancer l’activité de l’entreprise qui pourvoit à plus de 500 emplois gabonais fixes dans la région.
SUCAF-Gabon a été créée en 1998 sur les cendres de l’ancienne Société sucrière du Haut-Ogooué (SOSUHO). C’est une société anonyme de droit gabonais, au capital de 14.250.000.000 FCFA.
Située à mi-chemin entre Franceville et Moanda, l’entreprise exploite 4 400 hectares de terres pour espérer récolter chaque année 280 000 tonnes de cannes à sucre ; l’équivalent de 26,5 mille tonnes de sucre.
La SUCAF produit et commercialise du sucre roux, raffiné, morcelé, en dosettes et en petits conditionnements.