Après de longs mois de divergences, les 14 pays producteurs de pétrole membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) viennent enfin de décider de réduire leur production à 32,5 millions de baril par jour.
Après huit années de divergences, les 14 pays producteurs de pétrole membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se sont enfin entendus à Vienne en Autriche, à l’occasion du 171e sommet de l’organisation, sur un accord qui pourrait réduire la surabondance des stocks de pétrole et relancer les cours du baril. Le groupe de pays qui compose l’organisation a décidé de réduire à 32,5 millions de baril par jour, la production de l’organisation.
Salué de façon spectaculaire par les marchés, le nouvel accord taxé d’"historique" va aider selon le ministre qatari de l’énergie et par ailleurs Président de la conférence de l’OPEP à "rééquilibrer le marché et réduire la surabondance des stocks de pétrole". Ce sacrifice consenti après de vives divergences participe à l’effort des pays producteur de relever la côte du pétrole. Même la Russie a décidé de faire un effort en réduisant sa production à 300 000 barils/jour. Un effort qui représente un sacrifice de 1,2 millions de baril par jour. Un accord qui sera effectif dès le 1er janvier 2017, valable pendant six mois et si besoin reconductible.
Depuis, les marchés s’emballent et la côte du pétrole ne cesse de grimper. A Londres, le baril de brent a grimpé depuis l’annonce à 8% pour s’établir à 50 dollars le baril tandis que le WTI à New York connaît un bon de 9% et cette gestation des marchés autour du pétrole n’est pas finie. Une annonce qui va réjouir les pays membres de l’OPEP comme le Gabon dont les finances dépendent à plus de 50% de l’or noir.
Problème, "Si les producteurs du Moyen-Orient sont prêt à baisser leurs volumes pour faire monter les prix et les Russes à stabiliser les leurs, d’autres pays dont la dépendance au pétrole est très forte, le Nigéria et l’Angola par exemple, ne le souhaitent pas et veulent au contraire être exemptés de quotas contraignants", explique un analyste d’Ecobank.