Au lendemain de l’accord de Vienne sur la réduction de la production de pétrole des pays de l’Opep, le pays dont les ambitions de production portent sur un doublement de celle-ci à l’horizon 2025, doit opérer un repli des volumes extraits de ses puits.
Le 30 novembre 2016 à Vienne, les 14 pays du cartel pétrolier sont parvenus à un accord sur la baisse des volumes de pétroles extraits de leurs différents puits. La baisse, de manière générale, s’établit à 1,2 million de barils par jour. Celle-ci a mécaniquement conduit à une hausse des prix du baril de pétrole dans la foulée, au point où il se négocie aujourd’hui autour de 50 dollars.
Si la baisse est actée par l’ensemble des producteurs et même certains pays non membres de l’Opep à l’instar de la Russie, celle-ci fait l’objet d’une application à géométrie variable. Ainsi, en dehors du Nigeria et de la Libye, exemptés de réduction de leur production du fait d’une part des problèmes d’insécurité et de l’instabilité dans le Delta du Niger, le Gabon, l’Angola et l’Algérie, doivent abaisser leur production de 137 000 barils par jour.
Dans le détail, l’Angola doit ajuster sa production pétrolière de 78 000 barils par jour, l’Algérie de 50 000 barils tandis que le Gabon, petit producteur derrière les monarchies pétrolières du Golfe et les géants du continent, a consenti une baisse de 9 000 barils par jour.
Cette baisse de production, au cas où la hausse des cours devait s’accentuer dans les mois à venir, serait compensée par un meilleur prix de vente des bruts gabonais, très demandés sur le marché mondial. Du coup, la production de pétrole du pays devrait s’établir à 193 000 barils au lieu d’un peu plus de 200 000 barils ces derniers temps. Elle avait pourtant atteint 230 000 barils au second trimestre de cette année et avait conduit les autorités à entrevoir une augmentation qui serait portée à 250 000 barils d’ici la fin de l’exercice avant de la doubler d’ici 2025.
La clé de répartition des quotas de réduction a également exonéré l’Iran de cette initiative. Ce pays qui était farouchement opposé à un ajustement de la production pétrolière a réussi à obtenir une augmentation de sa production de 90 000 barils par jour. Les pays du Golfe persique, membres du cartel à l’instar l’Arabie saoudite, du Koweït, ou encore l’Irak ont consenti des baisses. 486 000 barils pour le royaume d’Arabie saoudite, 210 000 barils en moins pour l’Irak, 139 000 barils pour les Emirats arabes unis, 131 000 pour le Koweït. La Russie, non membre de l’Opep, a fait de réduction de 600 000 barils par jour.