Selon le rapport sur le VIH 2015 au Gabon, la couverture de traitement antirétroviral a doublé, la prise en charge des enfants infectés a même triplé et les nouvelles infections ont été réduites de 30%. Cependant, 47 522 personnes sont touchées par le VIH/Sida. Les décès sont de l’ordre de 1300 contre 2500 en 2010. Les nouvelles infections, pour leur part, sont en nette diminution passant de 2300, il y a six ans, à 1500. Le nombre d’enfants infectés, de 0 à 14 ans, est de 2600.
Le Gabon a célébré le 1er décembre 2016, la journée mondiale de lutte contre le Sida sous le double thème, l’un international, intitulé «levons la main pour la prévention du VIH» et l’autre national à savoir : «les villes s’engagent pour vaincre le Sida». La commémoration de cette journée de sensibilisation du grand public sur l’extension de la pandémie sur tous les continents a eu lieu à l’hôtel de ville de Libreville en présence du ministre en charge de la Santé, de l’édile de la ville, des maires des communes voisines, des représentants des systèmes des Nations unies et des associations de lutte contre cette maladie.
«Le thème international recommande la redynamisation de la prévention par les pays pour accélérer la riposte au VIH. Le thème retenu sur le plan national, incite les villes gabonaises à intégrer dans leurs programmes de développement une riposte adaptée aux besoins locaux, à se regrouper et à mutualiser les moyens et stratégies en vue de mener des actions conjointes pertinentes», a déclaré Rose Christiane Ossouka.
«Pour un meilleur impact des interventions, il faut réorienter les stratégies et les ressources vers les principaux points géographiques notamment les principales villes ou les municipalités», conseille l’ONUSIDA dans son rapport, poursuivre sur la voie de l’accélération, l’approche du cycle de la vie.
En décembre 2015, la couverture antirétrovirale des PVVIH était de 58% contre 23% en 2010, dont 52% pour les enfants et 78% pour les femmes enceintes. 27037 personnes bénéficient de la thérapie antirétrovirale, près du double du nombre en 2012, soit 14646 contre à peine une centaine de personne en 2001.
Pour l’ONUSIDA, ce progrès est fragile. «Il y a des fréquentes ruptures de stock des médicaments et des intrants, des problèmes de gestions de qualité des soins et peu d’investissement dans la prévention du VIH. Il faut agir sur la qualité du traitement, sinon nous risquerons une résistance aux médicaments. Nous avons vu cela avec la tuberculose. Nous devons éviter les mêmes problèmes pour le VIH», a déclaré le président du groupe thématique du Sida du programme commun des Nations.
Face à cette nécessité d’accroitre les ressources pour mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA en tant que menace de santé publique d’ici 2030, le ministre de la Santé, le professeur Léon Nzouba, a réaffirmé l’engagement du gouvernement aux objectifs globaux. «Nous sommes en train de travailler pour appliquer le dépistage-traitement», immédiatement, d’améliorer nos capacités en gestion des approvisionnements et d’innover les approches pour le dépistage et le traitement, pilotées ensemble avec l’ONUSIDA et la ville de Libreville», a-t-il déclaré, précisant que le «Sida n’est pas terminé, c’est maintenant que nous devons travailler tous ensemble pour accélérer l’action et augmenter les investissements».