Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet a reçu, le jeudi 1er décembre 2016, le rapport général de la Cour des comptes de l’exercice budgétaire 2015. Le document passe au crible l’exécution budgétaire de 2015.
A l’occasion d’une cérémonie solennelle organisée à la primature, le premier président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, a remis au chef du gouvernement ce rapport retraçant l’exécution, par les différents départements ministériels, les budgets qui leur ont été alloués au cours de l’exercice budgétaire 2015.
Se conformant aux articles 48 et 76 de la Constitution, la Cour des comptes a remis ce rapport qui donne une vue globale de la situation générale de l’Etat, à travers le contrôle de l’exécution de la loi des finances. Le document se présente en 4 parties. Elles sont respectivement consacrées aux analyses générales, à l’exécution des opérations du budget général de l’Etat, à l’exécution des opérations de trésorerie et à la trésorerie de certains programmes.
On note qu’initialement adopté à 2289,7 milliards de francs CFA en recettes et à 2331,1 milliards en dépenses, puis ramené à 1833,8 milliards, en recettes et à 2068,5 milliards de francs CFA en dépenses dans la Loi de finances rectificatives, «le budget de l’exercice 2015 a été exécuté à hauteur de 3113,9 milliards de francs CFA en recettes et 3016 milliards en dépenses, Soit un excédent budgétaire de 97,9 milliards de francs CFA».
Pour le premier président de la Cour des comptes, l’exécution budgétaire pour l’exercice 2015 a été jugée satisfaisante, notamment grâce à l’application du principe de la Budgétisation par objectifs de programmes (Bop), qui a favorisé l’efficacité de la dépense publique. Cependant, Gilbert Ngoulakia a relevé quelques insuffisances sur lesquelles le rapport recommande au gouvernement plus de rigueur et de maîtrise dans l’exécution du budget.
Emmanuel Issoze Ngondet a dit sa disponibilité à suivre les recommandations contenues dans ce rapport. Le Premier ministre a également assuré de faire «bon usage» de cette analyse du juge financier, tout en respectant ses engagements sur l’impérieuse nécessité de l’efficacité de la dépense et la gestion des comptes publics.
Avant la Primature, le rapport de la Cour des comptes avait été déposé le 30 novembre 2016 à l’Assemblée nationale et au Sénat.