Le directeur général du Budget et des Finances publiques n’a pas été suspendu comme le prétendait la rumeur ces derniers jours. Pourtant, ses collaborateurs dénoncent à demi-mot une campagne de dénigrement orchestrée par des personnalités originaires du Haut-Ogooué.
Jean-Fidèle Otandault, serait-il «victime de son succès» ? Au regard de la rumeur persistante, relayée par certains médias, qui le disait suspendu de ses fonctions, les collaborateurs du patron de la Direction générale du Budget et des finances publiques (DGBFIP) répondent par l’affirmative. Et si ces derniers se sont finalement résolus à démentir la rumeur, ils n’en pensent pas moins que celui que certains présentent comme un «super DG» fait l’objet d’«une campagne de dénigrement» depuis quelques temps. Traduction : depuis l’arrivée de Mathias Otounga Ossibadjouo à la tête du ministère du Budget et des Comptes publics.
Pourtant, les proches du DGBFIP ne nient pas qu’il y a eu quelques tensions entre le membre du gouvernement et leur patron, à la suite d’une réunion convoquée il y a quelques jours. «Il s’agissait d’un mal entendu, qui a vite été réglé entre les deux hommes qui se respectent mutuellement. Pour preuve, ils étaient tous les deux devant les députés ce matin (24 novembre 2016) pour traiter la question du budget 2017. Cette rumeur, on sait d’où elle a été lancée», a confié un collaborateur de Jean-Fidèle Otandault ayant requis l’anonymat, quand l’intéressé, lui, se refuse à s’exprimer sur la question.
Expert-comptable et commissaire aux comptes, Jean-Fidèle Otandault, selon certains, paierait également sa relation avec Maixent Accrombessi, l’ancien directeur de cabinet du président de la République. Ne disposant plus du soutien direct de ce proche d’Ali Bongo, le DGBFIP semble désormais être la cible des adversaires de l’ancien puissant dircab, qui verraient bien à sa place un de ses adjoints : Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, DGA1, demi-frère d’Ali Bongo. Mais pour l’heure, Jean-Fidèle Otandault reste bel et bien en place. Gageons que ça dure.