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Gabon : Au Quai d’Orsay, Jean Ping espère toujours renverser Ali Bongo
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Afrique sur 7
Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping et Ali Bongo Ondimba
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Jean Ping n’a nullement renoncé à son rêve présidentiel en dépit de la réélection confirmée d’Ali Bongo. Aussi, le candidat malheureux à la présidentielle gabonaise ne cesse de multiplier les contacts pour rétablir « sa » vérité des urnes.

Jean Ping au Quai d’Orsay pour faire pression sur Bongo ?

À suivre Jean Ping, la voie du palais de bord de mer du Gabon passerait nécessairement par l’Hexagone. C’est du moins cette impression que le candidat malheureux à la présidentielle d’août dernier donne à l’opinion publique. En effet, après avoir été débouté par la cour constitutionnelle qui a confirmé la réélection d’Ali Bongo Ondimba après le recomptage des voix, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) se remet désormais aux Occidentaux afin de faire pression sur le président gabonais. Ainsi, ne cesse-t-il de multiplier les rencontres avec des personnalités françaises et autres Occidentaux, depuis son voyage hexagonal fin octobre.

Les pérégrinations de Ping l’ont successivement conduit en France, en Belgique, aux États-Unis avant de revenir s’établir en France. Là, le programme des audiences est aussi dense que celui d’un diplomate en mission pour son pays. Des hommes politiques aux présidents d’Institutions, aucune barrière ne semble limiter l’opposant gabonais qui cherche oreilles attentives à ses jérémiades. Bien avant son retour au bercail le 26 novembre prochain, le Quai d’Orsay serait l’étape finale de ses tournées. Au ministère français des Affaires étrangères, ce mardi, celui qui fut plusieurs fois ministre dans le gouvernement gabonais se serait entretenu avec Thomas Mélonio, conseiller Afrique à l’Élysée et Laurent Pic, directeur de cabinet du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

Toutes ces rencontres sont loin d’être fortuites, car les conclusions définitives de l’Union européenne (UE) sur la présidentielle gabonaise seront rendues le 7 décembre prochain. Les observateurs de cette mission européenne avaient déjà émis plusieurs réserves sur la crédibilité de ladite élection. Le diplomate entendrait certainement que « ses amis européens » l’aident à appuyer la décision prévisible de l’UE.

À supposer que Bruxelles confirme ses doutes sur la réélection d’ABO, par quelle alchimie Ping entend-il inverser l’ordre politique au Gabon ? Vigilance !
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