Après les 8,4 milliards récoltés en 2016, l’Aide publique au développement (APD) de la France envers l’Afrique devrait atteindre 9,4 milliards d’euros cette année.
Selon l’organisation Coordination Sud, ce montant reste cependant en baisse par rapport au début du quinquennat. Car, la France n’a ainsi consacré l’an dernier "que 0,37% de sa richesse nationale à l’APD, contre les 0,7% promis devant la communauté internationale à maintes reprises", souligne l’association.
Lors d’une récente rencontre avec la presse à Paris, le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, a appelé la France à lancer "une offensive" d’investissements en Afrique, déplorant que l’aide au développement de Paris ait baissé pour le continent.
Dans ce cadre, le gouverneur de la BEAC a appelé la France à un sursaut d’orgueil. « Mon sentiment est qu’il y a besoin davantage d’investisseurs français en Afrique", a-t-il affirmé, néanmoins convaincu qu’une offensive française serait de nature à doper la croissance sur le continent.
Lucas Abaga Nchama qui a fait le constat sur la baisse des investissements français en Afrique centrale, dans un contexte de concurrence de grands pays émergents comme la Chine, a rappelé que la France était "un partenaire de choix", tout en regrettant que la diminution de l’aide au développement.
En direction des pays de la sous-région, il a indiqué des efforts devraient être fournis en vue d’améliorer le climat des affaires. "L’investisseur a besoin de certaines conditions pour venir investir", a-t-il expliqué.
Par la même occasion, Lucas Abaga Nchama a aussi appelé les pays de la région à "poursuivre les réformes structurelles, à diversifier l’activité économique et à élargir les sources de croissance pour compenser, lorsqu’un secteur comme le secteur pétrolier souffre après un choc’’.