La Guinée équatoriale accueille le quatrième sommet afro-arabe sous le thème "Développement durable et coopération économique". Une aubaine pour les pays du continent de diversifier leurs partenaires pour mieux se projeter vers l’avenir.
Malabo, la capitale de la Guinée-équatoriale accueille depuis le 23 novembre, le quatrième sommet Afrique/Monde arabe. Cette réunion à laquelle prennent part plusieurs chefs d’Etats et gouvernement parmi lesquels, le président de la République Ali Bongo Ondimba, s’articule autour du développement durable et de la coopération économique entre le continent et le monde arabe. La lutte contre le terrorisme, le financement du développement agricole et la sécurité alimentaire sont les problématiques situées au cœur des débats qui animent cette grande rencontre.
Jusqu’ici, le sommet afro-arabe qui se veut « l’organe politique suprême du partenariat afro-arabe » a été organisé sur trois sessions déroulées uniquement dans les pays arabes. La première rencontre a eu en 1997 au Caire en Egypte, puis en octobre 2010 en Syrte en Lybie et en novembre 2013 au Koweït. Pour répondre à un principe de rotation entre les pays arabes et ceux de l’Afrique, la troisième session déroulée au Koweït avait convenu d’organiser sa quatrième session en Afrique. De fait, l’Union africaine, par sa Décision Assembly/AU/Dec. 495(XXII) a choisi la Guinée Équatoriale pour accueillir le quatrième Sommet afro-arabe.
D’aucuns voient à travers cette plateforme l’expression du besoin pour l’Afrique, de diversifier ses partenaires économiques afin de se projeter vers un avenir durable. Ceci, au regard du fait que les rencontres bilatérales entre l’Afrique et l’extérieur ont souvent été tournées vers l’Europe et l’Amérique. « Il n’y avait pas de raison que les pays du Moyen Orient restent en marge de la dynamique des rencontres bilatérales», commente-t-on au sein du sérail. Ceci, en référence à l’hypothèse qui soutient que « les pays arabes sont des pays riches. Ils peuvent contribuer au développement des pays africains sans aucune forme d’ingérence et sans se comporter comme les pays développés, nos anciens pays colonisateurs ».
A travers le thème retenu pour cette année, il est question pour l’Afrique et le monde arabe de mettre à profit leur complémentarité. Cette rencontre se veut donc une opportunité pour le président de la République Ali Bongo Ondimba ainsi que ses pairs présents à ce sommet, de formuler un nouveau plan d’action triennal à composante aussi bien politique, économique que social. Les pays arabes qui, lors de l’édition 2013 s’étaient engagés à offrir à l’Afrique un milliard de dollars d’ici 2018 dans le cadre du Fonds koweïtien de développement économique, se projettent davantage. Les pays africains qui ont un fort potentiel dont peuvent profiter les pays arabes et, principalement ceux du conseil de coopération du Golfe. Ils pourront ainsi tirer partie du «mécanisme financier arabo-africain pour accélérer les flux de capitaux arabes vers l’Afrique ».
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