Les prix dérisoires des costumes de deuxième main attirent plusieurs agents des administrations et autres qui estiment y trouver des vêtements confortables et durables.
Certaines personnes, n’ayant pas la possibilité d’acquérir des costumes de qualité, se dirigent vers les vendeurs de vêtements de seconde main. C’est le cas de Joseph un quadragénaire rencontré à l’esplanade de l’agence de Loxia non loin du carrefour Léon Mba dans le troisième arrondissement de Libreville.
Il désire acheter une veste de couleur noir mais sollicite un rabais du commerçant qui lui oppose un refus radicale. Mais il se laisse séduire par la qualité du tissu et les prix abordables. «Je suis venu chercher quelques vestes à la friperie parce que souvent on trouve les meilleurs tissus contrairement aux vestes. On a des meilleurs tissus dans la friperie. Je préfère venir acheter mes vestes ici à cause des prix abordables ; parce que s’il faut seulement acheter le tissu pour coudre, ça devient très coûteux», confie-t-il. Toutefois, il compte amener cette veste chez le tailleur pour quelques ajustements. « Il est vrai que lorsqu’on achète on va faire des réajustements. Et après une touche du couturier, vous n’allez pas me reconnaitre si vous me revoyez avec cela», jubile-t-il.
Pour «roi d’Afrique », un commerçant de costumes d’occasion, il trouve son compte dans le commerce de ces vêtements dans cette zone où l’affluence est très forte. Ces prix bas lui permettent de décrocher des clients de tout genre, « Cela fait 6 mois que je vends les costumes à cet endroit. Nous avons beaucoup de clients qui viennent acheter les costumes parce que nous avons réduit les prix. Nous vendons une veste à partir de 5000 et 15 000 pour le costume», affirme-t-il d’un air joyeux.
Il lui faut seulement une semaine pour écouler un ballot de 40 vestes. Mais le prix du ballot n’est pas à la portée de tous. « Nos fournisseurs commandent ces marchandises d’Europe pour les revendre en gros. Nous payons un ballot de 40 vestes à 200 000 Fcfa pour le premier choix. Le prix du deuxième choix s’élève à 300 000 fcfa. Dans chaque ballot nous gagnons 15 000 ou 20 000 Fcfa», explique-t-il. En exposant ainsi, il souhaite trouver un magasin. « Nous vendons au sol parce que nous n’avons pas encore trouvé de magasin, la zone où nous étions avant a été cassée», regrette le commerçant.
Plusieurs personnes ont fait le choix de ce type de vêtements pour s’arrimer aux normes de leurs administrations. «Nous avons l’obligation comme dans plusieurs administrations de porter le costume du lundi à jeudi. Mais le vendredi nous sommes libres de porter ce que nous voulons à condition d’être décent », témoigne Tsamba un agent de la mairie de Libreville. Qui ajoute : « la première fois, j’étais très gêné lorsque j’ai porté le costume. Mais avec le temps je me suis habitué. Je me sens confortable et responsable avec cela».
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