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Vie chère : A quoi servent les mesures prises par les autorités
Publié le mercredi 23 novembre 2016  |  Gabon Economie
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Les responsables de l’Oprag, à la suite du conseil des ministres du 2 juin qui a pris des résolutions pour circonvenir la montée en flèche des prix des denrées alimentaires, des ont décidé d’ajuster de 20% les tarifs des produits de première nécessité sur cette plateforme portuaire question de donner plus de poids au panier de la ménagère. Un ensemble de mesures souvent sans effet sur le consommateur.

Le 16 novembre 2016, le conseil gabonais des chargeurs, l’office des ports et rades du Gabon (Oprag), ont convenu d’apporter des mesures additionnelles à la lutte contre la vie chère. Car, si l’on indique que l’on a enregistré une baisse de 3,5% des prix des produits alimentaires entre 2012 et 2013, dans le panier de la ménagère, les produits de grande consommation, continuent de coûter cher. C’est ainsi qu’à l’Oprag, pour donner chair aux résolutions du conseil des ministres du 2 juin qui avait consacré la baisse des tarifs portuaires après une concertation entre les acteurs de la communauté portuaire, une baisse de 20% des tarifs des produits de première nécessité a été consentie. «La deuxième action que nous sommes en train de mener c’est de voir comment instaurer une tarification à la boite, et la troisième action vise à ouvrir le marché de livraison des conteneurs, et cela devrait induire des baisses qui évolueraient entre 15 et 20%», explique-t-on au sein de cette plateforme portuaire.

L’ajustement de 20% des tarifs des produits de première nécessité devrait en premier lieu profiter aux ménages, avant d’agir sur les économies réalisées par les opérateurs économiques sur les taxes et droits dont ils doivent s’acquitter. Aussi faut-il reconnaître qu’il s’agit d’une mesure qui vient s’ajouter au à la batterie de résolutions déjà prises par les autorités notamment au cours du conseil des ministres du 2 juin 2016, pour alléger le poids des taxes sur les importateurs de denrées alimentaires et autres produits de première nécessité.

Ainsi par exemple, au sortir de ce conseil des ministres, l’on avait annoncé la suppression de plusieurs taxes portuaires. La redevance d’utilisation du système informatique était désormais ajustée à 1,5% contre 3% auparavant. Les frais d’autorisations de mise à la consommation et de mise sur le marché délivrées par la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), ainsi que les frais d’inspection passaient également au régime de suppression. De même que les frais relatifs à l’attestation sanitaire de mise sur le marché délivrée par l’agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) ainsi que les frais de demande de formulaire d’importation.

Au regard des prix pratiqués par les commerçants dans les marchés et grandes surfaces, difficile de dire que ces actes aient été suivis d’effets. «Lorsque nous importons, nous payons tous les produits en dollars ; il peut arriver que nous subissions les aléas des taux de change plus élevés au moment de passer la commande», se justifie un commerçant de petit Paris. Difficile dès lors de comprendre le bien-fondé des mesures que viennent de prendre les acteurs de la communauté portuaires en vue de lutter contre la vie chère.

Car, depuis 2012, l’Etat levé les droits de TVA sur les produits importés suivant : le poisson, la viande, la volaille, le riz, le lait, les conserves, les fruits et légumes, les pâtes alimentaires. Seulement, le comportement des commerçants qui mettent en avant des considérations autres que les taxes et les droits douane prend au dépourvu les consommateurs.

Le passage des contrôleurs n’arrange pas grand-chose à la situation. «Lorsque les agents de la Dgcc passent, les commerçants mettent en évidence les prix homologués. Une fois leur passage terminé, ils retournent les étiquettes et exposent à nouveau leurs prix à eux», témoigne une ménagère. Pourtant, les marges bénéficiaires sont fixées à 24,5% et décomposées comme suit : importateurs 7,5% ; demi-grossistes 5% et les détaillants à 12%. En outre il faut respecter les règles relatives à l’information du consommateur sur l’origine des produits, les prix pratiqués et les conditions générales de vente.

Sur le terrain, de Mont-Bouet au marché banane, en passant par le marché de Nkembo, petit Paris etc., les ménagères éprouvent des difficultés à remplir leur panier nonobstant l’existence de mesures qui allègent le poids de la vie chère. Au port d’Owendo par exemple, les droits de trafic prélevés par le conseil des chargeurs ont baissé de 4%. Cette résolution du conseil des ministres du 2 juin 2016 fixe le prix de la tonne de marchandise à 1968 Fcfa et le conteneur à 30858 Fcfa. Les frais de certificat sanitaire vétérinaire à l’importation (CSVI) ont également chuté de moitié.

Certains commerçants excipent la prolifération de contrôles qui handicapent leur volonté à respecter les mesures édictées plus haut. Le problème des prélèvements illégaux et abusifs des contrôleurs constituent d’après ces commerçants l’une des causes du renchérissement des coûts des produits de première nécessité. Du coup, cette pression fiscale illégale exercée par les contrôleurs contraint les revendeurs à augmenter les prix des produits de consommation.

«Quand je paie la marchandise au marché, à mon retour j’évalue ce que j’ai payé et ce que je peux gagner. Cela dépend du prix que les grossistes nous font. Si je pars à «Supergros » ou « Prix import » pour les achats, là-bas on vend les produits aux prix homologués. Mais les grossistes des marchés revendent à des prix susceptibles de changer à tout moment», explique un revendeur des denrées alimentaires du quartier Sorbonne situé dans le 3ème arrondissement de Libreville.

Pour d’autres commerçants, des facteurs tels le transport et le loyer peuvent justifier la hausse des prix des denrées alimentaires observée tant sur les étals que dans les grands surfaces. «On ne vient pas me livrer la marchandise à domicile ; je dépense de l’argent pour le transport des marchandises sans oublier le prix de mon loyer. Si je n’étais pas un vendeur, on ne devait pas me faire payer ce loyer à un montant élevé», lance un commerçant.
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