Libreville, Gabon – Le Vice-premier ministre en charge de l’urbanisme , de l’habitat social et du logement , Bruno Ben Moubamba a déclaré vendredi avoir prolongé de deux semaines le délai d’expulsion des squatters des logements sociaux construits dans les banlieues nord et sud de Libreville (Angondje et Bikele ).
L’administration et ces occupants illégaux ont trouvé un consensus à l’issue d’une ultime réunion de mise au point avec les collectifs des squatters. Le vice-premier ministre a concédé ce petit délai à ces gabonais pour les aider à trouver rapidement un logement.
Un décret du Vice Premier ministre avait préalablement fixé le dernier délai d’expulsion au 22 novembre 2016.
« Nous allons expulser les occupants illégaux pour rétablir l’ordre une fois le délai épuisé », a averti M. Moubamba, indiquant par la suite qu’il ne reculera pas devant les menaces de tous ordres. Selon lui, certains squatters récalcitrants menaceraient de faire usage d4armes de chasse de type calibre 12 pour espérer intimider la force publique.
Pour le ministre du logement, aucun autre sursis ne sera accordé aux squatters qui sont globalement au nombre de 800 personnes. Ces squatters occupent illégalement 470 maisons à Angondje et 325 autres à Bikele. Toutes ces maisons ont normalement des ayant droit qui ne parviennent pas à faire valoir leurs droits à cause de ces occupations anarchiques.
A l’issue de la première phase de régularisation organisée par le ministère de l’urbanisme, de l’habitat social et du logement, il ressort que 183 logements sociaux sont à pourvoir. Les autres encore occupés illégalement ont des ayant-droits qui n’arrivent pas encore à les intégrer. Les logements squattés sont au nombre de 470 à Angondje et 325 à Bikele.
Moubamba a indiqué qu’il y a encore de logements non attribués. Il propose de les donner aux squatters qui partiront d’eux-mêmes des logements qu’ils occupent illégalement.
« Ceux qui ne veulent pas partir, qui veulent persister dans le bras de fer avec l’État, seront expulsé de force », a insisté Bruno Ben Moubamba.
« Nous sommes satisfaits de la décision du vice-premier ministre qui nous a écoutés », s’est réjoui Rodrigue Djoumbou Chopa, président du collectif des squatters de la cité « l’émergence » à Angondje. Ce dernier a annoncé au ministre du logement que beaucoup des squatters ont déjà commencé à quitter petit à petit les habitations.
Les maisons querellées sont mises en l’occasion simple. Compte tenu de l’offre inférieure à la demande, l’Etat avait procédé à un tirage au sort pour attribuer ces maisons aux locataires. Ces derniers doivent être des fonctionnaires ou des personnes handicapées dont la rémunération mensuelle est supérieure ou égale à 200 mille FCFA. Pour les maisons de moyen standing (3 chambres), le potentiel acquéreur doit avoir un salaire minimum de 600 mille FCFA.