MARRAKECH, 15 NOV. (AGP) – Voici le discours intégral prononcé par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba à l’occasion de la décision de deux pays (Gabon et Guinée Equatoriale de régler leur conflit frontalier devant la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye.
Monsieur le Président de la République de Guinée Equatoriale et Cher Frère,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Madame et Messieurs les Ministres, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Au moment où la République Gabonaise et la République sœur de Guinée Equatoriale s’engagent solennellement à soumettre leur différend à la Cour Internationale de Justice, organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, il me plait d’exprimer ici la gratitude du peuple gabonais à l’Organisation des Nations Unies.
C’est aussi le lieu pour moi de rendre un vibrant hommage à M. BAN KI-MOON, Secrétaire Général des Nations Unies, pour les efforts inlassables qu’il n’a eu de cesse de déployer tout au long de son mandat en vue de rapprocher les positions de nos deux Etats.
La contribution des médiateurs de l’ONU sur ce dossier d’importance, a été fort déterminante pour l’aboutissement heureux des négociations entre les délégations des deux Parties. Le chemin a été long en effet, depuis la première médiation mise en place, en 2003, par Monsieur le Secrétaire Général KOFFI ANNAN.
Je tiens également à saluer le travail accompli par M. Jeffrey FELTMAN, Vice-Secrétaire Général Adjoint chargé des Affaires Politiques, qui a permis aux Ministres des Affaires Etrangères de nos pays de parapher, en avril dernier, le texte final du Compromis soumis à notre signature. Il me plait tout autant, de féliciter les experts des deux délégations qui ont toujours œuvré durant le processus de négociations, au maintien d’un climat de convivialité et de respect mutuel.
Monsieur le Secrétaire Général, L’accord que nous venons de signer est la marque de notre engagement commun pour la construction d’une société internationale fondée sur la coexistence pacifique, le respect du droit international et le règlement pacifique des différends.
Ainsi, en apposant nos signatures au bas de ce document, nous confirmons ce que l’histoire et la Géographie ont réalisé entre nos deux pays. En effet, le Gabon et la Guinée Equatoriale sont des nations sœurs et les peuples gabonais et équato-guinéens sont des peuples frères condamnés à vivre ensemble. Monsieur le Secrétaire Général, Nous venons donc de franchir un pas important.
Il nous faut par conséquent avancer sur la voie de la résolution définitive du différend à partir des dispositions de ce compromis qui mérite bien son nom puisqu’il prend en compte les intérêts bien compris de chaque Partie.
A cet égard, et respectueux de ses engagements internationaux, la République Gabonaise exécutera de bonne foi et avec la bonne volonté de rigueur les engagements résultant du présent compromis. Nous le ferons d’autant plus que le Gabon a foi en la justice internationale autant qu’en la justesse de ses droits.