La page du scrutin local de décembre 2013 à peine tournée, commencent les grandes manoeuvres en vue de la présidentielle. Dissidences, alliances, jeu de chaises musicales dans les états-majors : majorité et opposition fourbissent leurs armes. "Le temps des batailles électorales est provisoirement terminé", a déclaré Daniel Ona Ondo, le nouveau Premier ministre, lors de son discours de politique générale du 10 mars. La trêve sera courte. Certes, le scrutin local de décembre 2013, marqué par le retour de l'opposition dans le jeu après son boycott des législatives de 2011, s'est déroulé de manière relativement satisfaisante. Mais un mois après la nomination, le 24 janvier, du Premier ministre, les démissions de deux anciens barons du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Jean Ping puis Jacques Adiahénot, ont résonné comme un coup de semonce pour la formation du chef de l'État. Et, comme un écho aux défections enregistrées lors de la dernière présidentielle, en 2009, elles semblent préluder aux manoeuvres des troupes politiques gabonaises pour la grande bataille de 2016, dans deux ans. Au sein de l'opposition comme de la majorité, les états-majors sont convoqués, les corps de garde bruissent de rumeurs de désertions ou d'alliances prochaines, la mobilisation générale des bases militantes est amorcée.... suite de l'article sur Jeune Afrique