Au Gabon, les tractations en vue d'un dialogue national voulu par Ali Bongo ont commencé depuis lundi 14 novembre, mais l’opposant Jean Ping refuse de négocier avec le chef de l’Etat qui prépare son propre dialogue. Certains membres de l'opposition ne respectent pas totalement le mot d'ordre comme Casimir Oye Mba, ancien Premier ministre.
L’ancien candidat à la présidentielle, finalement rallié derrière Jean Ping, Casimir Oye Mba propose une autre option : un troisième dialogue qui ferait la synthèse de ceux de l'opposition et du pouvoir. Pour lui, l'opposition n'a pas le choix si elle veut voir ses propositions se concrétiser. Pour l’ancien Premier ministre, son alliance avec Jean Ping ne veut pas dire toujours partager la même approche.
Une prise de position totalement assumée, mais qui fait grincer quelques dents. Pour Paul-Marie Gondjout, ces propos sont « gênants ». Le secrétaire exécutif adjoint de l'Union nationale estime que l'ancien candidat à la présidentielle « prend une position contraire au mot d'ordre officiel. Ce que les Gabonais ne comprennent pas ».
Selon lui, on ne peut pas parler avec Ali Bongo, qui a commis des fraudes et des crimes. Paul-Marie Gondjout estime que Casimir Oye Mba « doit donc en tirer les conséquences ». « Je ne demande pas d'exclusion, mais qu'au moins il soit recadré », dit-il.