Disant être favorable au dialogue de Jean Ping auquel il s’est rallié lors de la dernière présidentielle, le vice-président de l’Union nationale (UN) n’en préconise pas moins que les pourparlers organisés par l’opposant et ceux d’Ali Bongo soient synthétisés à terme.
Des semaines après le refus de son parti, l’Union nationale (UN), de prendre part au dialogue d’Ali Bongo, Casimir Oye Mba, un des candidats à la présidentielle d’août 2016 s’étant ralliés à Jean Ping, dit être favorable aux pourparlers appelés par l’ancien président de la commission de l’Union africaine. Il ne nie pas moins la liberté du président de la République d’organiser son dialogue, en dépit de la légitimité qui lui ferait défaut. Au cours de l’émission «Invité Afrique» du 15 novembre sur Radio France internationale (RFI), le vice-président de l’UN a préconisé qu’une synthèse des deux dialogues soit faite au terme de ceux-ci.
Il ne pourrait en être autrement, a estimé Casimir Oye Mba, annonçant qu’au cours du dialogue de Jean Ping les participants auront à «élaborer des propositions». Toutefois, s’est-il interrogé, «comment faire pour qu’elles rentrent dans la réalité juridique, constitutionnelle et politique du pays?». Pour lui, «il sera forcément nécessaire (…) de croiser (les deux) réflexions pour voir ce qu’on peut en tirer». Cette synthèse, a-t-il précisé, pourrait se faire sous le regard d’«un facilitateur national de préférence ou à défaut un Africain». Au tour de Jean Ping, cette proposition passe mal. Mais le vice-président de l’UN dit comprendre que certains, y compris Jean Ping, ne partagent pas son avis. «L’intérêt de cette alliance est que chacun de nous dise ce qu’il pense. Etre avec monsieur Ping ne veut pas dire que nous devons, sur toute chose, avoir exactement la même approche», s’est-il défendu.
Au nombre des propositions qui seront faites au cours du dialogue de Jean Ping, Casimir Oye Mba a déjà annoncé la remise à plat du dispositif électoral, alors que le gouvernement a récemment confirmé la tenue des législatives dans quelques semaines. Au sein de la «galaxie Jean Ping», on ne sera fixé qu’au terme des pourparlers. «Si on va aux élections législatives avec le même dispositif électoral que celui qui existe aujourd’hui, celui qui existait au moment des élections présidentielles (…), il se passera ce qu’il sait déjà passé», a déclaré l’allié de Jean Ping. La limitation à deux du nombre de mandats du président de la République apparaît aussi comme «un point essentiel» pour les partisans du candidat malheureux de l’opposition au scrutin du 27 août 2016.