La francophonie a 44 ans. Cet anniversaire a été célébré mercredi dernier au siège du Bureau Régional de la Francophonie pour l’Afrique Centrale et l’Océan Indien en présence de plusieurs membres des corps diplomatiques accrédités et du gouvernement gabonais, entre autres Dieudonné Nzengué, ministre délégué aux Affaires Etrangères, à qui Eric Poppe a adressé un discours plein d’espérance et reconnaissance dans la jeunesse.
Cette année, l’OIF a tenu à poser son regard sur la jeunesse. C’est sur elle que repose l’avenir de la francophonie et donc l’existence de la langue française et tous les combats nobles que l’OIF mène depuis plusieurs années. De façon particulière, l’OIF a salué les « jeunes talents francophones », ceux qui ont preuve de créativité, de talents, d’abnégation et de combattivité lors des jeux sportifs et cultures de la francophonie qui ont eu lieu à Nice en 2013. Eric Poppe a signalé que ces jeunes ont d’autres challenges à relever notamment « dans les domaines de l’éducation et de la formation, de l’emploi, de la santé, du développement durable ou de la participation à la vie politique ».
Au fil des ans, les gouvernements membres de la francophonie se sont employés à intégrer les préoccupations de celles-ci dans leurs différents projets de coopération bilatérale et multilatérale.
L’Organisation Internationale de la Francophonie qui compte en son sein 77 Etats dont 54 membres, 3 membres associés et 20 membres observateurs totalise une population de plus 900 millions d’habitants. Elle est une organisation politique, économique, sociale et culturelle qui a pour richesse commune la langue française et qui promeut la diversité culturelle et défend les idéaux de paix, de justice, d’Etat de droit et de gouvernance démocratique.
L’OIF a pourtant beaucoup de mal à faire entendre sa voix sur le plan diplomatique et politique lorsque les conflits se font jour dans les pays membres. En même temps, la question des relations entre la France et ses anciennes colonies qui continuent à avoir des accents de « Françafrique » ainsi que la politique migratoire qui rend difficile d’accès la France pour de nombreux africains ont fini par dégrader l’image de cette institution que de nombreux observateurs qualifient encore d’instrument de la politique étrangère de la France. Cela a pour conséquence de pousser les jeunes cadres, intellectuels, artistes et sportifs francophones, originaires notamment d’Afrique à se tourner vers les pays anglophones ou vers la Chine. Le combat de l’OIF qui vise donc à encourager les « jeunes talents francophones » à rester dans la francophonie et à la porter est donc un combat noble qui déterminera, sur le long terme, de l’avenir de cette organisation qui est le fruit de la longue marche commune de plusieurs peuples décidés à ne pas se séparer.
A l’occasion de cette journée, Abdou Diouf s’est adressé à la population francophone du monde dans une lettre. Il indique que « le francophonie c’est avoir l’audace de penser que nous avons, ensemble, une emprise sur notre destinée commune ».,