Face à la crise pétrolière, le gouvernement doit proposer des sources alternatives pour financer l’économie nationale.
Vous l'avez dit: « La crise financière est là. Elle est dure ! ». En clair ?
Régis Immongault : Oui, la crise est là (...). Le FMI revoit à la baisse le taux de croissance du PIB en 2016 à 3,1%. La sous-région connaît (donc) une période particulièrement difficile. La Cémac, composée pour l’essentiel de pays exportateurs de matières premières, subit un double choc: le choc sécuritaire et celui des matières premières. (...) Il en résulte que nos pays ont vu leur croissance baisser considérablement.
Des solutions ?
Nous anticipons une nouvelle baisse des recettes. J’ai donc tenu à rappeler le caractère durable de la crise (...). Mais le gouvernement (...) ne baisse pas les bras. Nous poursuivrons les réformes nécessaires à notre économie pour rompre définitivement avec la dépendance pétrolière.
Pour 2015 et 2016, à combien estimez-vous les pertes financières de l’Etat?
Les recettes ont baissé de 550 milliards en 2015 et se contracteraient de 164,3 milliards en 2016. (...) Le manque à gagner serait alors de 400 milliards de F.CFA. Pour la période future, je rappellerai la nécessité d’être prudent, les niveaux de 100 dollars le baril sont exceptionnels. Autant dire que nous sommes désormais dans un contexte de prix bas sur une période longue.