Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Se battre pour un miracle qui ne viendra pas....
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  Gaboneco
La
© Autre presse par DR
La Cour constitutionnelle
Comment


Se battre pour un miracle qui ne viendra pas. Pourtant les avocats de Jean Ping bien que conscients de cette réalité juridique implacable dans notre pays, ont tout de même déposé devant la Cour Constitutionnelle, un recours en révision la semaine dernière.

L’objectif de la démarche est de contester la décision rendue par l’institution de Marie- Madeleine Mborantsuo, le 23 septembre dernier en faveur de l’actuel Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Logiquement, les conseils de l’opposant reprochent à la Cour Constitutionnelle d’avoir proclamé la réélection d’Ali Bongo Ondimba, avec des chiffres bien différents de ceux publiés dans le journal officiel, en se basant sur de faux procès-verbaux. Toujours au titre des griefs, les avocats reprochent également à la cour le fait d’avoir annulé les résultats de 21 bureaux de vote à Libreville, la capitale gabonaise, alors que lesdits résultats donnaient largement Jean Ping victorieux sur Ali Bongo Ondimba.

Pour maître Jean Rémy Bantsantsa, l’un des avocats, ce recours a été déposé conformément à l’article 87 de la Cour Constitutionnelle. Lequel article prévoit qu’un recours auprès de la cour est possible selon trois cas de figure : « S’il y a eu fraude de l’une des parties de nature à avoir déterminé la décision de la cour ; s’il y a eu faux témoignage reconnu par une décision de justice ; si la décision considérée a été rendue sur des pièces fausses ». Même si pour Me Bantsantsa, cette décision de la cour en faveur d’Ali Bongo a été rendue sur la base de faux procès-verbaux, il ne faut cependant pas se tromper. L’actuelle cour, comme le soutiennent de nombreux Gabonais, ne viendra pas faire un coup d’éclat en faveur de Jean Ping, qu’elle a déjà déclaré perdant. D’ailleurs, Ali Akbar Onanga, le porte-parole du comité juridique d’Ali Bongo a déjà indiqué à cet effet que cette requête n’a aucune chance de prospérer, car selon lui, si la loi organique permet à la cour de rectifier elle-même ses propres erreurs, elle ne lui permet pas de remettre en cause ses propres décisions.

Une démarche inutile ?

La recours déposé par les avocats de Jean Ping auprès de la plus haute juridiction ressemble à bien des égards à une démarche dont l’issue, comme tout le monde le sait déjà est vouée à un échec programmé. Car Ali Bongo Ondimba ayant déjà prêté serment et jouissant dorénavant de la plénitude du pouvoir, on voit très mal les juges constitutionnels se dédire après avoir annoncé son sacre. Même si Me Bantsantsa affirme qu’ils veulent « épuiser tous les recours judiciaires et légaux », il ne faut pas perdre de vue que la cour de Mborantsuo, qui a déjà pris acte de la prestation de serment d’Ali Bongo, fasse un revirement spectaculaire en faveur de Jean Ping.

C’est un miracle auquel il ne faut même pas s’attendre parce que si Ali Bongo n’a pas été débouté au plus fort du contentieux électoral, alors que toute la communauté nationale et internationale avaient les yeux rivés sur la Cour Constitutionnelle, ce n’est pas maintenant qu’il est confortablement assis dans son fauteuil présidentiel qu’elle va sortir un miracle inédit. Surtout que ses décisions dit-on sont sans appel, un prétexte derrière lequel elle entend bien s’abriter pour mieux congédier, une fois de plus les requérants. Quelle perte de temps !

Charles Nestor NKANY
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment