La nouvelle directrice de l’Institut africaine d’informatique (IAI), Binta Fatouma Kalme a officiellement pris ses fonctions le 11 novembre 2016. Sa principale mission est de faire de cette grande école régionale un pôle d’excellence technologique.
L’Institut africaine d’informatique (IAI) vient de mettre un terme à une longue vacance du poste de directeur de l’école, avec la nomination de Binta Fatouma Kalme. Elle a été installée dans ses fonctions par Alex Bernard Bongo Ondimba, le président du Conseil d’administration d’IAI., le 11 novembre 2016. La principale mission de cette ingénieure en télécommunication est de redorer l’image de cette structure régionale dédiée à la formation des cadres de haut niveau en informatique. Un vrai challenge qui ne manque pas de panache. D’autant que l’établissement a longtemps fait face à de nombreuses difficultés financières et structurelles.
Pour Benadjingar Djérabé Goldoum, coordonnateur général du Comité provisoire de gestion (CPG), qui a longtemps assuré l’intérim du directeur général, «la tâche ne sera pas de tout repos, elle ne sera pas facile». Toutefois, «je puis vous assurer de tout le soutien dont vous aurez besoin pour la réussite de votre mission», a-t-il promis à la nouvelle promue, non sans inviter l’ensemble du personnel à une synergie d’actions. «Nous devons, tous ensemble, faire en sorte que l’IAI renaisse et aille de l’avant. L’IAI c’est notre maison, si nous travaillons la main dans la main, demain nous récolterons tous ensemble les fruits de notre labeur», a-t-il ajouté.
L’IAI est actuellement engagé dans un processus de réorganisation globale dont l’objectif est de devenir, à court terme, un centre d’excellence technologique. L’ambition de cette restructuration est d’accompagner efficacement les États membres maîtriser la transition numérique, et faire de ce secteur à haute valeur ajoutée technologie un pilier économique.
La nouvelle directrice générale a dit en avoir pleinement conscience. Elle n’a pas manqué d’annoncer ses principaux chantiers. Le premier consistera à «l’identification de l’ensemble des problèmes que rencontre le personnel de l’IAI dans l’exercice de leurs tâches quotidiennes». Pour Binta Fatouma Kalme, «il est, utile de faire un état des lieux afin de circonscrire les défaillances constatées et déterminer si leur nature et leur gravité nécessitent un simple réglage, un redressement ou une gestion de crise». «La seconde mesure fortement recommandée dans une institution comme la nôtre, est la prise en compte effective des aspirations de nos Etudiantes et Etudiants. Pour cela, nous devons d’une part donner un accent tout particulier à la communication pour que chaque problème identifié fasse l’objet de solution la mieux adoptée à son contexte et ceci de concert avec les intéressés», a-t-elle annoncé. La troisième étape de son plan de restructuration consistera à «proposer au Conseil d’administration la migration de notre gestion vers celle axée sur les résultats pour que toute action entreprise fasse l’objet d’un résultat dont les tenants et aboutissants ont été auparavant approuvés par le Conseil d’administration».
Créé en 1971 à Fort-Lamy (actuel Ndjamena, la capitale du Tchad) par onze Etats, l’institut africain d’informatique (IAI) a été au fil du temps l’un des fleurons de la formation des cadres dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. IAI a formé environ 4500 cadres informaticiens de haut niveau. Beaucoup d’entre eux sont dirigeants d’entreprises ou occupent des postes de haute responsabilité dans les administrations publiques.
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