L’économie gabonaise vient une nouvelle fois d’être mal notée. En effet, dans le cadre du rapport relatif à l’indice mondial de la prospérité récemment publié, le Gabon est logé à la 112ème place mondiale et à la 21ème à l’échelle continentale.
Le paradoxe gabonais continue de se faire ressentir dans les indices de notation. Après « Doing Business 2017 », dévoilé en octobre dernier, un nouveau rapport sur les économies de la planète, cette fois-ci axé sur la prospérité vient de paraître et révélant par la même occasion au grand jour les difficultés du pays. Des chiffres peu réjouissants, et ce, presque dans la totalité des secteurs.
Sur les neuf domaines évalués, le Gabon ne prospère dans quasiment aucun. La qualité de son économie (Economic quality-128e mondial) ou encore l’environnement des affaires (business environment-118e mondial), la gouvernance (132e mondial) et la santé (health-132e mondial), bref les indices clés de développement sont au rouge ou presque ! C’est dire que les politiques des dernières années n’ont pas impacté l’évolution économique et sociale du pays.
L’éducation, un autre domaine stratégique voire de souveraineté nationale, avec sa position de 112e mondiale n’est pas en marge des critiques. En effet, le secteur est quasiment en décadence depuis plusieurs années et devrait cette année, franchir un cap jamais atteint dans son histoire. « Dans les sous-indices, fait remarquer le rapport Prospérité, le Gabon n’a des meilleurs résultats que sur la Liberté Personnelle, la Sécurité. L’indice le plus bas est celui de la Santé ». Bien d’autres domaines emboitent le pas à la santé !
Positions ?
De manière globale, sur les 149 économies prises en compte, le Gabon occupe la 120e place mondiale contre le 21ème rang africain, loin derrière des petites économies du continent tel le Burkina-Faso. « Bien que relativement paisible, le Gabon reste dans le fond, en raison des faiblesses majeures, dans plusieurs sous-indices », souligne les analystes de « The Legatum Prosperity Index 2016 ».
Le Gabon pèche en raison de sa gouvernance, peu solide et efficace, et d’élections qui amenuisent chaque annéela confiance placée dans les Institutions publiques, soutiennent les auteurs du rapport. « La croissance économique du Gabon a été parmi les plus importantes des autres pays membres de l’Opep, mais illégalement répartie », ajoute les analystes.
Conséquences : le pays se trouve aujourd’hui confronté à un chômage élevé, des besoins de main d’œuvre toujours en instance et un environnement des affaires peu propice à la diversification de son économie. L’inquiétude des analystes réside dans le fait que la bataille larvée à laquelle se livre Ali Bongo Ondimba, au pouvoir et Jean Ping qui continue de revendiquer la victoire au dernier scrutin, n’ouvre une nouvelle fois la voie aux troubles.