L'entreprise réaffirme son intention d'acquérir un nouvel incubateur, afin d'accroître sa production des poussins d'un jour à mettre à la disposition des petits éleveurs. Pour cela, le leader gabonais du secteur avicole compte produire 40 millions d’œufs destinés à la production des poussins d'un jour et à la consommation.
DEPUIS 2011, la Société meunière et avicole du Gabon ( Smag), pionnière dans le secteur de l'alimentation animalière au Gabon, s'est dotée d'installations de dernière génération en matière de production de poussins, poules pondeuses et œufs de consommation. Elle possède, par ailleurs, le seul couvoir au Gabon à produire localement des poussins d'un jour. Pour les obtenir, les œufs subissent un processus dans ce couvoir .
Selon Célestin Ibizangomo, directeur adjoint de la ferme de Nkoltang, de la chambre de stockage des œufs, en passant par l'incubateur (qui permet de développer l'embryon), jusqu'à la salle d'éclosion, l'objectif du couvoir est de ramasser 2700 OAC (œufs à couver) par jour, les entrer en incubation afin de générer des poussins. Ceci, dans le but notamment de fournir 7500 poussins par semaine. Un nombre qui va s'accroître à partir du mois de juin 2014, avec l'acquisition d'un nouvel incubateur.
«Nous sommes très satisfait de l'investissement. Avant, on faisait venir les poussins de France .» Aujourd'hui, «nous produisons pour nous mêmes et pour les petits éleveurs du marché gabonais», a-t-il ajouté. Après éclosion, a expliqué M. Ibizangomo, ces poussins subissent trois types de vaccins pour les protéger des contaminations.
La Smag utilise la poule de type Isa Brown qui pèse en moyenne 2 kilogrammes à 80 semaines. Selon les statistiques de laboratoires, la période de ponte de cette volaille varie de 18 à 80 semaines. A 143 jours, la pondeuse de race Isa Brown fournit 50 % de son potentiel d’œufs. Le pic de ponte, quant à lui, atteint les 95 %, pour 351 œufs cumulés par an.
Globalement, dans la zone de production, a indiqué Patrick Lapeby, directeur du domaine avicole de la plaine N'to, « nous avons 210 000 pondeuses pour un roulement de cinq semaines et 60 000 pondeuses en poussinière.» Lesquelles pondeuses donnent 20 000 poussins qui sont mis à la disposition des éleveurs. Après la 80e semaine, ces pondeuses sont reformées, c'est-à-dire vendues à des prix concurrentiels.
M. Lapeby a annoncé des prévisions de production de 40 millions d’œufs en 2014. « Nous avons une production stable depuis quelques années pour permettre aux autres éleveurs de s'installer sur le marché» , s'est ainsi exprimé Eric Chardin, directeur commercial de la Smag.
Pour lui, le marché des œufs est très porteur et, pour l'instant, dit-il, « on produit des poules pondeuses en fonction de la demande. Nous verrons comment produire le poulet de chair. »