Depuis les violences post-électorales, beaucoup d’édifices, institutions, entreprises ou magasins sont toujours en train d’évaluer les dégâts en attendant d’entamer une lente reconstruction. Ce qui est le cas du CND.
Voitures du personnel brûlées, portes et fenêtres cassées, carreaux brisés, c’est cela le nouveau visage qu’affiche le bâtiment abritant les services du Conseil national de la démocratie (CND).
De plus, le matériel de travail des agents n’a lui aussi pas été épargné par les pilleurs. En effet, ces derniers n’ont pas hésité à se servir. Ordinateurs, photocopieuses, rames de papier, chemises cartonnées…, tout y est passé.
Aujourd’hui, la situation reste la même ou presque. Sur les murs, des traces de fumée et les marques de flammes sont toujours aussi visibles. « C’est le service anti-flamme qui a empêché que le bâtiment prenne feu ; car ces gens-là avaient déjà même mis le feu», déclare le vigile.
Ainsi, en attendant les fonds qui devront être débloqués pour la réfection du CND, le président de cette structure a entrepris à son propre compte, des travaux visant à ériger une barrière plus haute tout autour du bâtiment. «Ces travaux sont le résultat de la volonté du président du CND qui, avant toute chose, a préféré en attendant les véritables travaux, sécuriser le bâtiment», déclare un agent.
Selon Serge Edzang, conseiller politique du président du CND, une procédure a déjà été lancée auprès du ministère du Budget et de la direction générale du patrimoine de l’Etat. «Nous n’avons plus rien ici car tout a été volé. Nous essayons de nous débrouiller comme nous pouvons ; et nous savons que même si cela prend un peu de temps, les choses finirons par rentrer dans l’ordre», souligne Serge Edzang.
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