Face à la presse, le 8 novembre dernier à Libreville, le ministre de la Communication a annoncé les préparatifs du dialogue politique national inclusif demandé par Ali Bongo Ondimba. Ils devraient commencer la semaine prochaine.
S’exerçant au rituel de communication lui permettant de commenter l’actualité nationale et internationale avec les journalistes, le 8 novembre dernier à Libreville, le ministre de la Communication, s’est largement exprimé sur la question du dialogue politique demandé par Ali Bongo depuis sa réélection à la tête du pays.
Alain-Claude Bilie-By-Nzé a ainsi affirmé que le Premier ministre a été instruit par le Président de la République, de procéder, dès la semaine prochaine, à «la prise de contacts officiels avec les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition dans la perspective de ce dialogue national».
Le Premier ministre aurait déjà engagé un certain nombre de contacts informels qu’il devrait formaliser au fur et à mesure que les choses se précisent. Emmanuel Issoze Ngondet doit en effet s’accorder avec le reste de la classe politique, la société civile, ainsi que toutes les forces vives de la nation. Ici, l’objectif est d’abord de rechercher la mise en place des modalités d’organisation de ce dialogue et le chronogramme sur lequel devra s’étaler les travaux.
«Ce que nous attendons, c’est que des gens viennent avec des propositions concernant tout ce qui touche à la vie politique nationale : la question de la durée du mandat, celle du nombre de mandats, celle du nombre de tours du scrutin. Toutes ces questions seront sur la table. Il n’y a aucun sujet tabou. Nous sommes prêts à discuter de tout, sachant que plusieurs modèles existent et nous choisirons celui qui nous sied le mieux», a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Si du côté du pouvoir l’on est désormais lancé dans les tractations pour l’organisation de ce dialogue national, il reste que Jean Ping, arrivé en seconde position à la présidentielle du 27 août 2016, a son propre agenda. Persistant dans la revendication de «sa victoire», il préconise d’organiser ses propres assises nationales. Une initiative tout aussi adoubée que celle proposée par le régime en place.