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Rafle à Echos du Nord : L’UPG et l’urgence d’une enquête
Publié le mercredi 9 novembre 2016  |  Gabon Review
Gabon
© AFP par MARCO LONGARI
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Des partisans de Jean Ping sont embarqués dans des camions de la police, au quartier général de du candidat de l`opposition, le 1er septembre à Libreville.
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S’appuyant les témoignages accablant des journalistes durant leur détention, l’UPG, aile loyaliste, insiste sur l’urgence de l’ouverture d’une enquête indépendante, des cas de «torture et de sodomie» ayant été évoqués.



S’appuyant les témoignages accablant des journalistes durant leur détention, l’UPG, aile loyaliste, insiste sur l’urgence de l’ouverture d’une enquête indépendante, des cas de «torture et de sodomie» ayant été évoqués.
© static.lexpress.fr

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La récente arrestation des journalistes d’Echos du Nord et faits divers a constitué la trame du dernier conseil de cabinet de l’Union du peuple gabonais (UPG). Réuni le 5 novembre dernier autour de son président, Jean de Dieu Moukagni Iwangou, le parti de l’opposition a appelé à «l’urgence d’une enquête indépendante pour prouver des situations de sodomie et de torture, dont la planification et l’exécution ont été signalées avec insistance».

Le 3 novembre dernier, en effet, les membres de la rédaction de ces deux hebdomadaires proches de l’opposition, ainsi que tout son personnel administratif, ont été interpelés suite à la parution d’un article publié le jour même.

Celui-ci portait sur «les manœuvres dolosives orchestrées par le roi du Maroc, le grand ami d’Ali Bongo Ondimba, qui a pesé de tout son poids pour que les autorités françaises acceptent qu’Ali Bongo Ondimba soit maintenu à la tête de l’Etat gabonais, malgré sa défaite à la dernière élection présidentielle».

L’UPG a marqué son dépit devant «cette escalade dans la négation de l’Etat de droit, définitivement érigé en système de gouvernement au Gabon, au sortir de la dernière élection présidentielle, objet de l’analyse du journal». Pour le parti de l’opposition, la rafle collective d’une rédaction pour répondre du propos d’un journaliste témoigne amplement, à la face du monde, de «la dérive autoritaire installée à Libreville».

Le parti politique reste ainsi convaincu que «ces arrestations ciblées mettent tout le monde d’accord sur la véritable nature du régime issu de l’élection 2016». D’autant qu’elles interviennent dans un contexte régional qui interpelle l’Afrique sur la question de la dépénalisation des délits de presse, en tant qu’exigence de la liberté d’expression et indicateur pertinent de la société démocratique.

Par ailleurs, l’UPG a estimé que ces arrestations offraient les «éléments d’appréciation suffisants pour la crédibilité des offres de dialogue proposées pour décrisper le climat social». Convoquant la convention des Nations unies contre la torture, ratifiée par le Gabon, le parti de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a ainsi exprimé son inquiétude face aux «témoignages graves et concordants, sur les traitements inhumains et dégradants qui marquent le régime de détention des personnes identifiées comme hostiles au régime».

Un épisode accablant très critiqué sur la toile et les réseaux sociaux, notamment. Un acte qualifié d’«intolérable» par la section gabonaise de l’Union internationale de la presse francophone (UPF).
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