Indice de prospérité : le Gabon, 21e pays africain le plus prospère

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Publié le mardi 8 novembre 2016 | Gabon Economie

© Autre presse par DR
Vue aérienne de la ville de Libreville

Cette position est la somme des constats faits par l’institut Legatum dans divers domaines comme la gouvernance, le climat des affaires, la santé ou encore les libertés individuelles.

Jeudi 3 novembre 2016, Legatum institute a publié l’édition 2016 du Legatum prosperity index, qui calcule chaque année le niveau de prospérité des pays à l’échelle mondiale. Le Gabon occupe dans ce classement le 120e rang au plan mondial.

Sur le continent africain, le pays vient à la 21e position sur 45 classés. Le Gabon est par ailleurs premier au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) où la Guinée équatoriale n’a pas été prise en compte.

Cette position du Gabon dans l’indice Legatum est la résultante de plusieurs constats dans divers domaines. « Alors qu’il est parmi les pays les plus stables sur le plan politique en Afrique subsaharienne, le Gabon fait face à des troubles sociaux que le gouvernement a de la peine à contenir », constate le rapport de l’Institut Legatum. La faible santé des secteurs économiques constituent un obstacle malgré l’énorme potentiel du pays.

Riche en ressources naturelles, et doté d’une faible population qui vit essentiellement dans les zones urbaines, le pays peine à mettre en place sa politique de diversification de l’économie, principalement à cause d’un environnement des affaires qui ne séduit pas encore beaucoup les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers.

Dans le sous-indice de l'environnement des affaires, le Gabon se classe au 118e rang mondial. Récemment encore, dans le classement Doing business de la Banque mondiale sur le climat des affaires, le Gabon était parmi les pays les moins bien classés. Pourtant, sa croissance économique a été parmi les plus élevées des autres membres de l’Opep, le cartel des pays producteurs de pétrole.

Pour ce qui est de la qualité de l’économie, sa position de 128e n’est pas meilleure. Une situation qui se reflète par le taux de chômage élevé (environ 25%) qui témoigne de la divergence entre les compétences de la main d’œuvre et les besoins actuels en ressources humaines qualifiées.

La gouvernance et la santé sont quant à elles les domaines où le pays occupe sa plus mauvaise position, 132e mondial. En matière de libertés individuelles et de sécurité, l’on classe le Gabon respectivement 92e et 97e. Ce sont d’ailleurs les domaines où il est le mieux classé.

Par ailleurs, l’institut Legatum a établi un autre classement en fonction du « gap de prospérité » qui apprécie l’écart entre le Pib par habitant et le niveau de prospérité espéré en tenant compte des richesses dont dispose le pays. Cela permet de mieux percevoir les efforts de chaque Etat pour améliorer les conditions de vie des populations.

A ce niveau, le Gabon se positionne parmi les derniers, occupant le 42e rang en Afrique au sud du Sahara. Rappelons que cette année, le pays africain le mieux classé dans l’Indice de prospérité de Legatum est l’Ile Maurice, 30e au rang mondial. L’Afrique du Sud (48e) et le Botswana (54e) complète le podium ; tandis que la République centrafricaine est dernière de la classe, en raison de la grave crise sécuritaire qu’elle traverse depuis quelques années.

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