Le ministre de l’Education nationale a pris le 4 novembre 2016, trois arrêtés pour la mise en application des réformes qu’il souhaite ardemment conduire pour s’assurer d’une effectivité de la rentrée scolaire 2016-2017.
Pas de place pour les critiques et les suggestions chez Florentin Moussavou. Malgré la désapprobation de certains partenaires sociaux et parents d’élèves, le ministre de l’Éducation nationale est resté fidèle à sa logique. Le 4 novembre dernier il a pris trois arrêtés portant successivement : «règlementation du régime temporaire en double flux de certains établissements de l’enseignement secondaire ; modification des horaires d’enseignement et des coefficients dans le premier cycle de l’enseignement général et sur l’implantation transitoire des classes de sixième dans certaines écoles primaires».
S’agissant du premier arrêté portant règlementation du régime temporaire en double flux de certains établissements de l’enseignement secondaire, il favorise l’utilisation alternée d’une classe physique par deux classes pédagogiques de même niveau ou de niveaux différents, soit un groupe de classe. «Celle-ci s’organise ainsi qu’il suit : un groupe de classes en matinée, de 7 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes ; un autre groupe de classes l’après-midi, de 12 heures 45 minutes à 17 heures 45 minutes», précise l’article 2 de cet arrêté.
Conformément à sa détermination de lutter efficacement contre l’échec scolaire, en jugulant le phénomène de redoublement, le ministre de l’Education nationale a également pris un arrêté visant à réduire tous les coefficients à 1 pour le premier cycle de l’enseignement général. Par ailleurs le même arrêté précise dans son article 3 que «les horaires d’enseignement et les coefficients des disciplines enseignées dans le second cycle de l’enseignement général demeurent inchangés».
Et pour mieux démontrer son inflexibilité quant au choix de la transformation des écoles primaires en collèges d’enseignement secondaire (CES), pour absorber le flux des élèves admis en sixième, Florentin Moussavou vient de donner une assise juridique à sa trouvaille avec l’arrêté 000100/MENEC/SG, portant sur l’implantation transitoire des classes de sixième dans certaines écoles primaires. Le texte dans son article 2 autorise les directeurs d’académie provinciale (DAP) à ouvrir, s’il y a lieu, des classes de 6e dans certains établissements primaires situés dans des zones très éloignées des établissements secondaires.