Alors que les violences sont montées d'un cran ces derniers jours au Campus universitaire Omar Bongo (UOB) à Libreville entre étudiants et forces de l'ordre, le Welcome Day, un mouvement estudiantin qui prône le dialogue et la discussion constructive a invité, lors d'une conférence de presse organisée le mercredi 19 mars, les étudiants à la retenue et au calme.
Alors que le spectre d'un enlisement de la crise universitaire plane de plus en plus, à en juger par les violences enregistrées lors des derniers affrontements qui ont eu lieu ces derniers jours entre étudiants et forces de l'ordre, le Welcome Day, un mouvement estudiantin qui prône la discussion constructive a invité les étudiants à privilégier la voix du dialogue pour obtenir gain de cause vis à vis de leurs revendications.
Au cours de sa conférence de presse tenue à l'intérieur même du campus universitaire, le mouvement a fustigé la présence des forces de l'ordre qui serait une violation flagrante des franchises universitaires pourtant abordées dernièrement lors de la rencontre entre les autorités rectorales et le Premier Ministre, le Pr Daniel Ona Ondo.
"Nous condamnons fermement ces actes inacceptables et inadmissibles dans une université qui se veut moderne et sérieuse. Les gendarmes n’ont, sous aucune raison, le droit de venir semer le désordre dans les résidences universitaires" a déclaré Boris Mba Okey, le porte-parole du Welcome Day.
Selon le porte-parole de ce mouvement, les étudiants doivent calmer le jeu et discuter avec les autorités rectorales pour sauver l’année académique et éloigner toute éventualité d’une année blanche.
Cependant, le déroulement de ce point de presse n'est pas allé jusqu'à son terme puisqu'il a été interrompu par un autre groupuscule d'étudiants estimant que le Welcome Day de Boris Mba Okey ne représentait pas les étudiants.
Selon eux, Boris Mba Okey qui a décidé en février 2014 de se séparer de Firmin Ollo, son ancien compagnon de lutte pour la cause estudiantine, serait désormais à la solde des autorités et donc devenu un ennemi.
Notons qu'outre le paiement des bourses toujours en cours et des demandes d'amélioration des conditions de vie et d'études au sein du campus, les étudiants revendiquent désormais la mise en place d’un Revenu Minimum d'Insertion (RMI) pour ceux ayant achevé leur cursus universitaire et en quête d'un premier emploi.