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Crise postélectorale : Pour Robert Bourgi, «les jours d’Ali Bongo sont comptés»
Publié le lundi 7 novembre 2016  |  Gabon Review
Robert
© Autre presse par DR
Robert Bourgi, avocat au Barreau de Paris
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Prenant part à une marche contre le régime d’Ali Bongo, le 5 novembre dernier à Paris, Robert Bourgi s’est confié à Gabonreview. L’avocat au barreau de Paris a appelé les Gabonais s’investir pour précipiter la chute d’Ali Bongo.

Gabonreview : Que faites-vous ici à cette manifestation ?

Robert Bourgi : Je me tiens aux côtés du peuple gabonais, victime de l’oppresseur, victime du dictateur, victime d’une soldatesque au service d’Ali Bongo Ondimba, qui terrorise, qui massacre, qui pille, qui viole…Et il est de mon devoir, moi qui aime le Gabon auquel je dois tant, il est normal que je me tienne aux côtés des Gabonais pour les aider à se libérer d’un oppresseur, d’un dictateur sanguinaire.

Vous parlez de libération. Pensez-vous que cette marche ou série de marches peut être porteuse ?

Bien sûr…

Quel impact peut avoir une telle initiative ?

Il faut manifester ici, en France, pour montrer à Ali Bongo que les Gabonais de l’étranger sont présents. Mais je tiens à dire que c’est au Gabon que tout doit se passer ! Il faut que le peuple gabonais n’aie pas peur de manifester son opposition et, je pèse mes mots, sa haine à Ali Bongo Ondimba. Que les dirigeants de l’opposition le veuillent ou non, il faut manifester et ne compter que sur les Gabonais eux-mêmes.

Il y a un président élu : Jean Ping. Mais il faut l’aider par des marches, des manifestations. Et que les Gabonais n’aient pas peur des soldats d’Ali Bongo, qui le sont que de nom, car étant des assassins.

Vous savez pourtant que les indépendances sont un leurre et que les puissances coloniales ont toujours un poids sur l’avenir politique des nations qu’elles ont colonisées. Que pensez-vous notamment de la position de Manuel Valls ?

J’ai dit au Sénat, le 3 novembre dernier, ce que je pensais de l’appel au dialogue de Manuel Valls. J’ai dit qu’il n’était pas question que les Gabonais qui ont élu Jean Ping, puissent dialoguer avec un tyran. Ce n’est pas une erreur de Manuel Valls mais une faute majeure de sa part. Le gouvernement français a constaté le 30 août que les élections avaient été truquées par Ali Bongo.

Il avait appelé au décompte des voix bureau de vote par bureau de vote. Et voilà que tout d’un coup, cet homme appelle au dialogue. Vous devez dire non ! Vous êtes indépendants : montrez que vous vous affranchissez de l’ancienne puissance coloniale. Montrez-le, prouvez-le et c’est tout ! Ayant des intérêts au Gabon, la France a intérêt à sauvegarder non seulement le peuple gabonais, mais aussi à le libérer du tyran qu’est Ali Bongo.

Pensez-vous qu’Ali Bongo ira au terme de son mandant ? Ou alors qu’il ne le terminera pas ?

Je pense que les jours d’Ali Bongo sont comptés (…) Un peuple qui veut se libérer, finira tôt ou tard par prendre le dessus sur le tyran. Regardez l’exemple de Ben Ali, de Kadhafi (…) : le peuple gabonais va gagner, je vous l’assure. Prenez exemple sur le peuple Burkinabè qui, seul, s’est libéré d’un homme qui n’était pas un tendre président. Où est Blaise Compaoré aujourd’hui ? Il est l’«hôte» d’Alassane Ouattara. Libérez-vous, vous-mêmes et ne comptez que sur vous-mêmes.
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