Monnaie : La fin tragique de nos billets de banque

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Publié le vendredi 4 novembre 2016 | Gabon Economie

© Gabon Review par DR
billet de banque

Les billets usés qui sont déposés dans les banques commerciales finissent généralement dans des incinérateurs de la BEAC.

Le billet usé est un vieux billet qui a perdu ses couleurs. Quant au billet mutilé, c’est un billet qui a perdu une partie de sa forme. C’est le cas des billets coupés, fendillés ou troués. Le point commun entre les deux c’est leur sortie du circuit habituel. La récupération de ces billets usés se fait dans les banques commerciales au moment où les clients y viennent pour des transactions.

Selon un banquier de la place qui a requis l’anonymat, tout usager en possession de tels billets peut se rendre à la BEAC (Banques des Etats de l’Afrique centrale) pour dépôt et remplacement. Mais le remplacement de ces billets n’est pas automatique. «Une équipe chargée de récupérer et de trier ces billets procède à une vérification minutieuse. Cette vérification concerne la conformité et l’authenticité du billet de banque. S’ils sont valides, les personnes ayant fait des dépôts retirent de nouveaux billets», explique-t-il.

Les billets valides sont donc stockés, comptabilisés, perforés et conservés en attendant d’être détruits. Au moment de leur destruction, les billets sont de nouveau vérifiés et comptés. Ceci en présence d’une commission mixte composée des représentants du ministère des finances et de la BEAC. S’ensuit alors le broyage de ces billets et leur incinération hors de la ville.

Mauvais usage
L’usure et la mutilation des billets de banque passent par leur usage au quotidien, plus précisément par leur mauvaise utilisation. En fait, les billets de banque subissent de mauvais traitements au quotidien. On les froisse, on les plie, les mouille ou les salit, et parfois on les laisse à la portée des enfants qui s’en servent comme du papier pour à la fin les déchirer.

Les commerçants sont passés maître dans l’art de la torture des billets. La crainte d’être dépouillé pousse certains à user de stratagèmes insoupçonnables. Quand les billets ne sont pas enfouis dans les sous-vêtements, on le met en lieu sûr. Du coup, pour effectuer un remboursement, on demande à aller au petit coin. Quelques instants plus tard, le temps de retirer l’argent caché en «lieu sûr», on ressort avec la monnaie. N’allez surtout pas demander où il était passé.

Pourtant selon des sources bien informées, cette mauvaise façon de tenir les billets de banque accélère leur usure, et coute cher au trésor public gabonais. Chaque billet mutilé et usé doit être remplacé par l’émission de nouveaux billets. Or, la fabrication desdits billets n’est pas gratuite. Elle coute de l’argent. Pour le moment, les personnes avisées suggèrent de ranger les billets de banque en position horizontale dans un portefeuille à la dimension du billet.

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