En une semaine, le pays lève plus de 14 milliards de Fcfa pour financer des opérations ponctuelles au moment où un tour de vis est opéré sur les principales dépenses et que les ressources internes diminuent.
Le Gabon, à peine a-t-il bouclé avec succès l’opération de mobilisation de 4 milliards de Fcfa sur le marché de la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac), s’est lancé à nouveau à la recherche de ressources sur la même place financière.
Le 2 novembre, la direction de la comptabilité publique et du trésor a lancé une émission des bons du trésor assimilables d’une valeur de 10 milliards de Fcfa d’une maturité de 13 semaines.
Dans un contexte marqué par l’amenuisement des recettes tant fiscales que pétrolières, l’offensive du Gabon ces derniers jours suscite à la fois interrogations et inquiétudes d’autant plus que la capacité de remboursement du pays est mise à rude épreuve avec la diminution du volume de ses principaux postes de recettes.
Ce qui à terme peut compromettre sa capacité à mobiliser davantage de ressources financières sur le marché des capitaux et donc à éroder la crédibilité de sa signature. Le seuil des critères de convergence communautaires n’a pas encore été franchi, certes, mais les alertes à l’endettement commencent à résonner avec une récurrence inquiétante.
La sonnette se fait plus stridente avec la hausse des taux directeurs de la réserve fédérale américaine et surtout de la hausse du dollar par rapport au Franc Cfa. Une situation qui entraîne une réévaluation mécanique des niveaux de remboursement sans pour autant que les Etats qui, comme le Gabon, se trouvent dans cette situation, n’aient la possibilité de différer les échéances ou de négocier celles-ci.