C’est dans le but de faire face à la crise économique due à la baisse importante du prix du baril du pétrole que le Gabon s’est lancé dans une politique visant la prudence dans sa gestion des fonds publics.
Selon le directeur général du budget des finances publiques, Jean-Fidel Otandault, c’est pour soutenir les réformes économiques mineures que le Gabon a basculé vers le système de la budgétisation par objectifs de programmes (BOP). L’élaboration de ce nouveau système signifie donc que la DGBFIP n’est plus l’unique ordonnateur du budget de l’Etat.
Ainsi, à la fin de l’échéance, le système dresse un rapport annuel de performances (RAP) soumis à l’appréciation du parlement.
D’après les responsables du ministère du budget «les reformes ne doivent pas être réalisées dans l’unique but de démanteler l’existant qui a fait ses preuves, mais dans un processus clair devant déboucher sur une organisation plus adéquate des économies appréciables, et une capacité à mobiliser des ressources supplémentaires ; une organisation comme la DGBFIP qui a su démontrer son aptitude à renforcer la capacité de résilience du pays en période de crise, puisse conserver toutes ses marges de manœuvre pour prévenir les risques de dérive notamment dans la gestion des fonds publics en cette période délicate de la vie de la nation».
Rappelons que la mise en place de la budgétisation par objectif des programmes n’est pas venue rallonger la liste des différentes actions des autorités soucieuse d’amélioration la gestion des finances publiques. Plusieurs directions ont été créées au ministère du Budget, notamment de la direction générale de l’agence judiciaire de l’Etat (DGAJE), chargée de défendre les intérêts de l’Etat dans les procédures engagées en matière de commandes publiques, et la direction générale de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), qui parachève la déconcentration de la fonction de comptable principal de l’Etat