C’est par la voix du Premier ministre Manuel Valls que les autorités françaises ont annoncé avoir tourné la page du conflit post électoral gabonais : « Les candidats ont considéré qu’il fallait que ça soit le Conseil constitutionnel, la cour Suprême qui proclame les résultats (…) Il y a un président, il va y avoir des élections législatives », a déclaré le pragmatique locataire de Matignon qui a également appelé les parties au dialogue.
Selon M. Valls, ce dialogue inter-gabonais pourrait avoir lieu lors du prochain Sommet de la Francophonie qui se déroulera à Madagascar les 26 et 27 novembre prochains. « Le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait dialogue, c’est qu’il y ait réconciliation, c’est qu’il y ait capacité de construire, là aussi, l’avenir ensemble, entre ceux qui ont été candidats à l’occasion de cette élection présidentielle » a-t-il estimé.
Ce changement de ton de la France à l’égard du président Ali Bongo a suscité de vives réactions dans la frange la plus radicale de l’opposition gabonaise : « Est-ce que Manuel Valls parlait parce qu’il était en Afrique et qu’il nous proposait un peu une démocratie Y’a bon Banania ? » a accusé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping.