A l’occasion de la première édition du forum des projets associatifs du Gabon tenue le 14 mars 2014 à Libreville, à l’initiative de la République française et gabonaise, l’attention a, été retenue, entre autres, par une association œuvrant dans la lutte contre le grand fléau sanitaire qu’est le paludisme : l’ONG PACAPE (Provence Alpes Côte d’Azur Paludisme Education) qui, depuis bientôt dix ans, aide les personnes démunies ou vivant en zone rurale à l’accès aux médicaments et les sensibilise pour réduire la prolifération des moustiques.
Organisé par l’ambassade de France et le Collectif des projets associatifs (Copaga), le forum des projets associatifs du Gabon du 14 mars dernier à Libreville a permis à une trentaine d’associations de mieux se connaître et se faire connaitre, mais aussi d’échanger des informations utiles notamment axées sur les appels d’offre, la formation, le financement. Au titre des structures associatives ayant pris une part importante à cette foire coparrainée par le ministre gabonais des Affaires Etrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale et le ministère de la Prévoyance Sociale et de la Solidarité nationale, l’ONG (Provence Alpes Côte d’Azur Paludisme Education) PACAPA s’est fait remarquer pour travailler contre un fléau dont l’ampleur échappe à la conscience collective.
Fondée en 2004 «par un groupe d’amis fortement engagés dans de nombreuses associations franco-belgo-gabonais, résidant dans la région PACA», cette ONG a pour objectifs premiers de distribuer des fournitures scolaires et des équipements aux populations démunies des zones rurales, de participer à l’autonomisation des personnes à mobilité réduite en favorisant la réalisation des projets professionnels, en les équipant de fauteuils roulants et en leur apportant une aide scolaire et sanitaire.
Avec 200 sympathisants et 25 membres actifs, cette ONG qui soufflera sur sa dixième bougie dans les prochains mois, a marqué les cœurs des Gabonais à travers ses actions. Pacape a régulièrement procédé à la distribution des moustiquaires imprégnées pour qu’un «enfant ne meurt plus toute les trente secondes en Afrique», mais aussi pour «freiner l’hécatombe causée par cette maladie», ainsi que l’a relevé sa président-fondatrice, Camélia Ntoutoume Leclerq.
L’organisation a même réussi à convaincre des artistes africains de renom, à l’instar de Papa Wemba, Hilarion Nguema, Tech-B et Key Nzaa, de chanter pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur les méfaits du paludisme. «Un single a été produit dans ce cadre pour, non seulement faire prendre conscience du drame causé par cette maladie, mais également pour inviter tous les citoyens du monde à rejoindre Pacape dans ce combat», ont indiqué les responsables qui ont souligné que «la vente de ce single nous permet d’acheter des moustiquaires imprégnées et des médicaments antipaludéens» à distribuer aux populations vivants en zone rurales (mère et enfant en priorité) dont la bourse reste modeste.
Outre les donations pour la lutte contre le palu, Pacape a également œuvré pour la sensibilisation. «Nous avons produits six (6) films de sensibilisation. L’objectif est d’interpeller chacun sur la nécessité d’accomplir quelques gestes au quotidien permettant d’éviter la prolifération des moustiques», indiquent encore les responsables de cette ONG qui a mené sur le terrain des concerts, des matchs de gala, des tournois sportifs dans des établissements scolaires, des opérations «retroussons les manches».
Du côté de la France, puisque Pacape est une ONG de droit franco-gabonais, les responsables de cette structure en tête lesquelles sa présidente Camélia Ntoutoume Leclerq, se sont consacrées à développer la sensibilisation et à faire du plaidoyer auprès des autorités françaises et des personnalités artistiques et sportives. A cet effet, de nombreuses conférences ont été animées par la Présidente, des concerts ont été organisés. Pacape a de ce fait été intégré dans la coalition française de lutte contre le paludisme.
La scolarisation, autre problème des zones rurales africaines, n’a pas été oubliée. Pacape a organisé à cet effet des remises de prix pour les meilleurs élèves, des distributions de fournitures scolaires et des équipements dans différents villages du Gabon, une opération «CAN pour tous » au profit des enfants de l’orphelinat Arc-en-ciel et des enfants handicapés (aveugle, mal entendant et sourd). A l’issu du forum des projets associatifs du Gabon, la présidente de Pacape, appréciant l’initiative, a indiqué que «ce forum a été un grand carrefour des rencontres pour les ONG, à la fois, qui œuvrent dans divers ou identiques domaines. Ce fut riche d’échanges, de partage d’expériences et de renforcement des capacités. Car, nous avons pu nous informer davantage sur les techniques d’élaboration des projets et appréhender les procédures des bailleurs de fonds».
«Nous remercions l’ambassade de France et le Gouvernement Gabonais de nous avoir offert cette tribune qui a vu, à la fois, la participation des acteurs du tissu associatif et les potentiels financeurs. Cette importante et salutaire initiative nous permet de valoriser nos projets, de nous rendre éligible aux guichets des partenaires au développement et de savoir à qui s’adresser en fonction du projet. Nous avons exposé avec un de nos partenaires, Arc en ciel qui est une structure d’accueil pour les orphelins et les enfants de la rue», a laissé entendre Camélia Ntoutoume Leclerq.