Libreville, Gabon – Le Premier ministre français, Manuel Valls a dit que son pays « prend acte » des résultats officiels de la dernière élection présidentielle au Gabon qui donne Ali Bongo Ondimba vainqueur au détriment de Jean Ping qui ne reconnait toujours pas cette victoire.
« La France prend acte de ces résultats », tranche celui qui avait suscité une levée de bouclier lorsqu’il avait affirmé sur un plateau de télévision qu’Ali Bongo n’était pas élu « comme en l’entend », en 2009.
« Il y a un président, il va y avoir des élections législatives », a-t-il enfoncé ignorant la contestation de ces résultats par l’opposition.
« Les candidats ont considéré qu’il fallait que ça soit le Conseil constitutionnel, la cour Suprême qui proclame les résultats », rappelle-t-il.
« Ce qui compte pour la France, c’est l’avenir du Gabon qui est confronté à une crise économique due à la chute du prix du pétrole, c’est la situation de sa population », résume le premier ministre français.
« Le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait dialogue, c’est qu’il y ait réconciliation, c’est qu’il y ait capacité de construire là aussi l’avenir ensemble entre ceux qui ont été candidats à l’occasion de cette élection présidentielle », suggère-t-il espérant que « ce dialogue pourra se poursuivre avec les autorités gabonaises. Je pense notamment dans le cadre à Madagascar du grand sommet de la Francophonie ».
Les opposants gabonais ont détesté cette déclaration contraire à celle du ministre des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault qui avait soutenu que le travail à la Cour constitutionnelle n’avait pas permis de lever les doutes sur la fiabilité du scrutin.