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L’abbé Dimitri Ayatebe dans le collimateur de Lambert-Noël Matha
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Gabon Review
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Dans une correspondance au Recteur du petit séminaire Saint-Jean, datée du 20 octobre 2016, le ministre de l’Intérieur sollicite une mise en demeure de l’Abbé Dimitri Ayatebe Ename, pour avoir prononcé une homélie jugée «tendancieuse» par le ministre du Culte.

Le 16 octobre, à l’occasion de la célébration de la fête du 29e dimanche du temps ordinaire, année liturgique C, de l’église chrétienne, l’Abbé Dimitri Ayatebe Ename avait prononcé une homélie au vitriol contre Ali Bongo. Dans cette adresse au peuple chrétien du Gabon, le religieux a affirmé avoir déposé devant Dieu et au nom du peuple, une plainte pour le départ immédiat du «pouvoir dictatorial, cynique, obscur, pervers et meurtrier».

Cette véhémente homélie du directeur des études et économe du Petit séminaire Saint-Jean a sans doute déplu au ministre de l’Intérieur. Dans une mise en demeure datée du 20 octobre 2016, adressée au recteur du séminaire, Laurent Manvoula avec ampliation à, l’archevêque de Libreville, Basile Mve Engone, Lambert-Noël Matha accuse l’Abbé d’outrance aux institutions de la République.

«Dans son homélie prononcé le dimanche 16 octobre 2016, l’Abbé Dimitri Ayatebe Ename, a de manière outrancière, ouvertement et solennellement mis en cause, les institutions de la République en revenant de façon partisane sur le résultat de la dernière consultation électorale et les évènements particulièrement violents qui s’en sont suivis», a-t-il rappelé.

Pour le ministre de l’Intérieur, l’Abbé Ayatebe Ename s’est éloigné de la vocation de l’église, au regard du principe de laïcité. Il recommande par conséquent au supérieur de séminaire Saint Jean, de «veiller à ce que les prêtres ou abbés placés sous son autorité fassent preuve dans leurs rencontres avec les fidèles, de réserve et de neutralité, toutes choses conformes au sacro-saint principe de laïcité».

Il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette harangue, dans laquelle l’Abbé sollicite humblement de Dieu, à travers sa haute cour céleste, au nom du peuple gabonais, le départ de «celui et ceux qui viennent de voler une fois de plus notre victoire à l’élection présidentielle du 27 aout dernier», est un acte séditieux pour les autorités.
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