Rentrée des classes : Le Niet des enseignants

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Publié le lundi 31 octobre 2016 | Gabon Review

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La Conasysed durcit le ton

Les deux principaux syndicats de l’Education nationale exigent la satisfaction de leurs cahiers de charges respectifs et demandent aux parents d’élèves et aux enseignants de rester chez eux ce 31 octobre.

De fortes incertitudes pèsent sur la rentrée des classes annoncée par le gouvernement pour le 31 octobre prochain. Deux des principaux syndicats de l’Education nationale, ont annoncé ce samedi à Libreville leur entrée en grève dès le 31 octobre.

La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) conditionne la reprise des cours au paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015, du paiement des rappels de l’organisation du concours interne d’entrée à l’Ecole nationale supérieure (ENS), du paiement intégral des arriérés de salaires séquestrés en 2015.

Le syndicat exige également que le gouvernement renonce aux affectations arbitraires et à la transformation des établissements primaires en établissements secondaires. La Conasysed prévoit d’observer une période de grève de deux semaines, reconductible en cas de non satisfaction des points inscrits dans leur cahier de charges.

Même son de cloche du côté du Syndicat de l’Education nationale (Sena). Les membres de ce regroupement syndical ont refusé de reprendre le chemin des classes. Ils réclament la satisfaction des points contenus dans leur cahier de charges, qui recoupent pour l’essentiel ceux de la Conasysed.

Malgré les promesses faites par le gouvernement les enseignants ne semblent pas convaincus de la sincérité de la parole publique. Ils l’avaient déjà signifié au début du mois d’octobre.

«Il n’y aura pas de rentrée scolaire. Nous allons la boycotter parce que les revendications des syndicalistes n’ont pas été prises en compte. Et nous appelons les parents et les enseignants à la solidarité», avait alors prévenu un responsable du mouvement syndical, exigeant le paiement d’arriérés de salaires et la libération de certains de ses membres en détention.

Les syndicalistes emprisonnés ont été libérés. Il s’agit de Jean Remy Yama, Roger Ondo Abessolo et Cyrlin Koumba Mba, tous membres de l’intersyndicale Dynamique unitaire. C’est un préalable acquis, mais pas assez pour permettre la rentrée des classes estiment les syndicalistes.

Alain Mouanda

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