Selon un rapport-bilan de la Direction générale du Trésor camerounais (DGTC) relatif à l’emprunt obligataire 2013-2018 lancé par l’État du Cameroun en décembre 2013, et pour lequel la somme de 80 milliards de francs CFA a été mobilisée en deux semaines, contre les 50 milliards de francs CFA initialement sollicités, l’État gabonais avec ses 1,2% n’a pas eu besoin de casser sa tirelire pour prendre part à cette souscription.
Il aurait été quand même irréaliste d’espérer du Gabon une souscription très élevée à l’emprunt obligataire 2013-2018 lancé par l’État du Cameroun en décembre 2013. Le Gabon étant lui-même en quête de la coquette somme de 120 milliards de francs CFA pour financer ses projets d’investissements. De quoi justifier la fauche dont on l’accuse actuellement.
En faisant du mieux qu’ils peuvent avec 1,2%, malgré leur faible part dans la comptabilité des souscriptions enregistrées par l’État du Cameroun en décembre 2013 lors de cette opération d’emprunt obligataire 2013-2018, les investisseurs gabonais ont tout de même participé à la souscription des 30 milliards de francs CFA de plus sur les 50 milliards de francs CFA initialement espérés, l’opération ayant finalement mobilisé 80 milliards de francs CFA.
En effet, d’après les renseignements de la DGTC du ministère camerounais des Finances, le pays d’Obiang Nguéma est le premier pays étranger ayant répondu à cet appel public à l’épargne du gouvernement camerounais à hauteur de 12,3%. Les souscriptions cumulées par les autres pays étrangers, à savoir le Congo (1,8%), le Gabon (1,2%) et la Côte d’Ivoire (0,01%), ne représentaient qu’un peu plus de 3% des participations reçues. Contre plus de 84% pour les investisseurs camerounais.
Le classement par type de souscripteurs révèle que «648 entités ont participé à cette opération. Celles-ci sont constituées à plus de 90% par des personnes physiques qui ont obtenu une part de titres de 13,1%». En clair, bien qu’étant plus nombreux, les particuliers n’ont pas pu surpasser les entreprises, dont les souscriptions culminent à 86,9% de l’enveloppe globale.
Pour rappel, cet emprunt obligataire 2013-2018, le deuxième l’histoire des finances publiques camerounaises après celui de 2010, a été introduit à la cote du Douala Stock Exchange (DSX) en janvier 2014, permettant ainsi au marché boursier camerounais d’ajouter une nouvelle ligne d’obligations à sa cote.