Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Présidentielle 2016 : «Ali Bongo a triché et j’en ai la preuve !» dixit Séraphin Moundounga
Publié le lundi 31 octobre 2016  |  Gabon Review
Séraphin
© Autre presse par DR
Séraphin Moundounga, ministre de l’Education nationale
Comment


Dans un entretien au Journal du dimanche, l’ancien ministre de la Justice d’Ali Bongo l’accuse d’avoir «triché» lors de la présidentielle d’août dernier pour se maintenir au pouvoir. Il dit avoir les preuves de ses accusations et demande des sanctions.

Pour se maintenir au pouvoir au terme de l’élection présidentielle du 27 août 2016, «Ali Bongo a triché». C’est du moins la conviction d’un de ses plus proches collaborateurs, Séraphin Moundounga, qui a accordé, le 27 octobre 2016, un entretien au Journal du dimanche (JDD). L’ancien ministre de la Justice affirme que le vainqueur de l’élection déclaré par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et confirmé par la Cour constitutionnelle aurait, en réalité, perdu. «Sur tout le territoire, Jean Ping l’a emporté avec 60% des résultats contre 38% pour Ali Bongo et 2% pour les autres candidats», assure-t-il. L’ancien député en veut pour «preuves» des copies numérisées des procès-verbaux à sa disposition, issus des bureaux de votes des différentes provinces du Gabon, y compris ceux du Haut-Ogooué, où le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) l’avait emporté grâce à une participation de près de 100%.

Et si Séraphin Moundounga dit ne pas être le seul à connaître les «vrais» résultats du dernier scrutin présidentiel, c’est que «chaque candidat a aujourd’hui entre ses mains une copie originale papier du PV de chacun des bureaux de vote sur le territoire. (…) Les observateurs de l’Union européenne les détiennent également». L’ancien Garde des Sceaux espère désormais que cette vérité établie soit confirmé par le rapport de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE). Ce qui pourrait aboutir à des sanctions à l’encontre d’Ali Bongo et de son gouvernement. C’est du moins ce qu’espère Séraphin Moundounga qui n’hésite pas à faire des propositions. Il s’agira notamment, propose-t-il, du vote d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour «assurer par tous les moyens la sécurité du peuple gabonais en danger, à la hauteur des moyens militaires utilisés par Ali Bongo contre des civils non armés», «le gel des avoirs d’Ali Bongo et de son entourage en Europe et aux Etats-Unis, la mise sous séquestre de leurs biens immobiliers».

Pour l’ancien ministre d’Ali Bongo, «la meilleure façon de négocier avec tout dictateur, c’est d’instaurer une pression nationale et internationale, pour qu’il quitte paisiblement le territoire». Et selon lui, depuis l’expression du refus de sa réélection par les populations, le président gabonais subi cette pression. «Ali Bongo ne maîtrise pas la situation dans le pays. Il est reclus dans le palais présidentiel depuis le 30 août, entouré par des chars assurant sa protection, comme ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire lorsque que Laurent Gbagbo s’est bunkérisé dans son palais», s’est moqué Séraphin Moundounga.
Commentaires


Comment