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Climat social : Le cauchemar du nouveau gouvernement
Publié le samedi 29 octobre 2016  |  Gaboneco
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© Présidence par DR
Conseil des Ministres
Mardi 04 octobre 2016, sous la Haute Présidence de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni à 11 heures 30, dans la salle habituelle au Palais de la Présidence de la République.
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Rentrée scolaire incertaine, menaces de grèves tous azimuts etc… A peine installé, le gouvernement Issoze-Ngondet vit déjà son premier baptême de contestation dans un contexte marqué par un contentieux électoral inachevé.

A peine nommés, les différents ministres du gouvernement Issoze-Ngondet n’auront eu tout juste le temps que de fêter les nominations pour le choix jeté sur leurs personnes. Après quoi ressurgissent les problèmes longtemps laissés en suspens. C’est un remake de la crise sociopolitique que traverse le pays depuis plus de deux ans.

Crise aujourd’hui exacerbée par l’issue d’une élection au goût presqu’amer dans un contexte de plus en plus tendu entre l’opposition, regroupée autour de Jean Ping et le pouvoir d’Ali Bongo. Un contexte postélectoral essentiellement marqué par des frustrations au demeurant politiques, surtout des partisans du changement ayant voté pour Jean Ping.

Des frustrations qui naturellement, ajoutées aux revendications professionnelles donnent un relief explosif au climat social, notamment avec une rentrée scolaire à deux vitesses. Une rentrée presqu’incertaine, surtout pour les élèves du public, avec la menace de grève des enseignants qui font feu de tout bois, en laissant planer même le risque d’une année blanche. Normal quand on sait le degré de politisation qui infeste les différents syndicats du secteur éducation, singulièrement avec l’activisme des responsables syndicaux comme Marcel Libama, Simon Ndong Edzo, Jean Rémy Yama, pour ne citer que ceux-là. Lesquels responsables syndicaux avaient d’ailleurs appelé publiquement les enseignants à voter massivement pour le candidat de l’opposition Jean Ping.

La grève des employés de la Poste bank, qui vivent depuis quelques mois au rythme de l’hypothèque, même si un compromis apparemment provisoire vient d’être trouvé avec le ministre en charge de l’Economie numérique, la menace de grève de l’ONEP et autres grèves en suspens, bref un cocktail de revendications qui vient rappeler au premier gouvernement postélectoral toute la mesure de sa charge. Et dans un contexte rythmé par un contentieux électoral inachevé où l’Etat semble tourné au ralenti, sur fond de résistance prônée par les partisans de Ping, il y a fort à parier que les différents Ministres commis à l’ouvrage n’auront pas que des réjouissances ou des missions dispendieuses à l’étranger.

Car s’ils peuvent se targuer d’avoir été nommés, ils ne devraient pas perdre de vue qu’ils sont désormais le réceptacle de toutes les colères, toutes les revendications professionnelles et toutes les frustrations politiques aussi. Et aussi longtemps que la crise politique actuelle n’aura pas été résolue, un scénario d’une grève généralisée à grande échelle n’est pas exclu. Voilà ce qui vient rappeler certainement à Issoze-Ngondet et toute son équipe, toute l’immensité de la mission qui leur a été confiée par Ali Bongo Ondimba, désormais reparti pour un second mandat présidentiel controversé.

Charles Nestor NKANY
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