Libreville – Jean Ping qui se considère toujours comme le président élu par les gabonais le 27 août dernier a quitté le Gabon jeudi à destination de Paris en France où il dit partir « réaffirmer auprès de nos partenaires, ainsi qu’à la Communauté internationale, la détermination du peuple Gabonais à prendre en charge son destin et à ne pas se laisser imposer ce Coup d’état militaro-électoral ».
Plusieurs militants dont des cadres de l’Union nationale (UN, opposition) l’ont accompagné à l’Aéroport Léon Mba de Libreville où il a embarqué abord du vol AF977 d’Air France.
« Au moment où j’entame une tournée dans le monde libre j’ai une pensée pour chacune et chacun de vous », a-t-il écrit sur sa page facebook.
« Au service de notre pays, je vais à la rencontre des amis du Gabon et des défenseurs de la démocratie », a-t-il annoncé à ses « chers compatriotes ».
« Je vais ainsi réaffirmer auprès de nos partenaires, ainsi qu’a la Communauté internationale, la détermination du peuple Gabonais a prendre en charge son destin et à ne pas se laisser imposer ce Coup d’état militaro-électoral », a-t-il promis.
« Je vais aussi obtenir de la communauté internationale, qu’elle prenne la place qui est la sienne pour accompagner le Gabon et son peuple sur le chemin de la démocratie et de l’Etat de droit », a poursuit celui qui a été candidat unique de plusieurs partis de l’opposition lors du scrutin présidentiel du 27 août dernier.
« Ce sera aussi l’occasion de me retrouver avec nos compatriotes de la diaspora qui portent si haut notre combat. Ensemble nous allons consolider les liens qui font de notre diaspora la 10eme province du Gabon » a ajouté celui que ses partisans appellent « Le président élu ». Il animera un meeting devant l’ambassade du Gabon à Paris, devenu le bastion de la contestation de la victoire d’Ali Bongo Ondimba.
Jean Ping n’accepte toujours pas la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba. Il affirme avoir remporté cette élection. Pour lui, sa victoire a été volée par Ali Bongo Ondimba à travers la Commission nationale électorale autonome et permanente (CENAP), la Cour constitutionnelle et l’armée déployée un peu partout d’où sa dénonciation d’un « Coup d’état militaro-électoral ».
Depuis la fin du processus électoral, Jean Ping est le premier à quitter le Gabon. Dans sa résidence des charbonnages, il se disait être en résidence surveillée du fait de la présence d’un contingent de gendarmes à l’entrée de chez lui.
Ali Bongo Ondimba n’a pas encore effectué une sortie du Gabon depuis sa réelection.